Méditation Pleine Présence vs la Méditation Dzogchen

La Méditation Pleine Présence consiste à être pleinement présent à soi, à nos pensées, à notre état émotionnel et à nos sensations physiques, en conscience et en respiration, à chaque instant. C’est une pratique qui m’a été enseignée dès 2007 par le Dr Richard MEYER lors de ma formation en psycho-somatothérapie. La méditation Pleine Présence est essentielle pour la pratique correcte de la psychanalyse.

Depuis, j’approfondi personnellement cette discipline par le biais de la pratique des arts-martiaux traditionnels internes et externes. Ce qui me permet d’affirmer aujourd’hui que la Méditation Pleine Présence, en commençant par des exercices de relaxation puis en approfondissant avec des pratiques accès sur la sensation, se rapproche finalement beaucoup des pratiques de la méditation Dzogchen.

Lorsque l’on commence à méditer, nous sommes traversés par 4 états de conscience différents:

  • 1er état: l’esprit dérive dans le vide, sans pensées ni souvenirs. C’est un état sombre, morne, indifférent, où vous êtes immergé dans la base même de l’esprit ordinaire.
  • 2d état: ici règne une certaine quiétude et une légère clarté, mais il s’agit d’un calme stagnant, encore enfoui dans l’esprit ordinaire
  • 3ème état: vous faites l’expérience de l’absence de pensée, mais vous « planez » dans un vague état d’hébétude.
  • 4ème état: votre esprit s’égare à la poursuite de pensées et de projections.

Aucun de ces état n’est de la méditation véritable et le pratiquant doit faire preuve de vigilance et d’habileté si il ne veut pas tomber dans l’un de ces pièges.

L’ESSENCE DE LA PRATIQUE DANS LE DZOGCHEN  est condensée en 4 points :

  1. Conscience du moment présent, inaltérée par la moindre trace de concept. C’est la conscience lumineuse et nue. La Pure Conscience et la Pure Présence Juste. Ceci est nommé « RIGPA »
  2. Cet état de conscience ne dure pas.
  3. Cet état de conscience doit être reconnue par le pratiquant, sinon ceci sera considéré comme une pensée ordinaire, une illusion.
  4. Reconnaitre la vraie nature d’une pensée et la laisser telle qu’elle permet de libérer toutes les autres pensées.

Pour stabiliser la vie dans la méditation, il faut:

  • pratiquer d’abord dans un environnement spécial, une retraite par exemple, où toutes les conditions propices sont réunies
  • trouver une réelle stabilité par des saisons régulières de pratique formelle
  • apprendre à demeurer dans cet état en tout temps et dans toutes les situations en mêlant sa pratique à la vie de tout les jours.

Pour ma part, la pratique régulière des arts-martiaux de combat (Viet Vo Dao) et de santé (Qi Cong) me permettent de pratiquer une forme de méditation active qui associe le mouvement à la respiration et à la présence juste. Le Yoga est également une forme très utile au développement de la pleine présence.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute