Méditation Pleine Présence vs la Méditation Dzogchen

La Méditation Pleine Présence consiste à être pleinement présent à soi, à nos pensées, à notre état émotionnel et à nos sensations physiques, en conscience et en respiration, à chaque instant. C’est une pratique qui m’a été enseignée dès 2007 par le Dr Richard MEYER lors de ma formation en psycho-somatothérapie. La méditation Pleine Présence est essentielle pour la pratique correcte de la psychanalyse.

Depuis, j’approfondi personnellement cette discipline par le biais de la pratique des arts-martiaux traditionnels internes et externes. Ce qui me permet d’affirmer aujourd’hui que la Méditation Pleine Présence, en commençant par des exercices de relaxation puis en approfondissant avec des pratiques accès sur la sensation, se rapproche finalement beaucoup des pratiques de la méditation Dzogchen.

Lorsque l’on commence à méditer, nous sommes traversés par 4 états de conscience différents:

  • 1er état: l’esprit dérive dans le vide, sans pensées ni souvenirs. C’est un état sombre, morne, indifférent, où vous êtes immergé dans la base même de l’esprit ordinaire.
  • 2d état: ici règne une certaine quiétude et une légère clarté, mais il s’agit d’un calme stagnant, encore enfoui dans l’esprit ordinaire
  • 3ème état: vous faites l’expérience de l’absence de pensée, mais vous « planez » dans un vague état d’hébétude.
  • 4ème état: votre esprit s’égare à la poursuite de pensées et de projections.

Aucun de ces état n’est de la méditation véritable et le pratiquant doit faire preuve de vigilance et d’habileté si il ne veut pas tomber dans l’un de ces pièges.

L’ESSENCE DE LA PRATIQUE DANS LE DZOGCHEN  est condensée en 4 points :

  1. Conscience du moment présent, inaltérée par la moindre trace de concept. C’est la conscience lumineuse et nue. La Pure Conscience et la Pure Présence Juste. Ceci est nommé « RIGPA »
  2. Cet état de conscience ne dure pas.
  3. Cet état de conscience doit être reconnue par le pratiquant, sinon ceci sera considéré comme une pensée ordinaire, une illusion.
  4. Reconnaitre la vraie nature d’une pensée et la laisser telle qu’elle permet de libérer toutes les autres pensées.

Pour stabiliser la vie dans la méditation, il faut:

  • pratiquer d’abord dans un environnement spécial, une retraite par exemple, où toutes les conditions propices sont réunies
  • trouver une réelle stabilité par des saisons régulières de pratique formelle
  • apprendre à demeurer dans cet état en tout temps et dans toutes les situations en mêlant sa pratique à la vie de tout les jours.

Pour ma part, la pratique régulière des arts-martiaux de combat (Viet Vo Dao) et de santé (Qi Cong) me permettent de pratiquer une forme de méditation active qui associe le mouvement à la respiration et à la présence juste. Le Yoga est également une forme très utile au développement de la pleine présence.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

Comment choisir un bon psychanalyste? par Ganaëlle STRIDE

L’ÉCOUTE PLÉINIÈRE ou comment choisir son psychanalyste 

Au-delà de l’école et du courant psychanalytique dans lequel s’inscrit votre analyste, ce qui va soigner et guérir les blessures de l’être est avant tout sa qualité d’écoute et sa capacité à ressentir ce qui est dit au-delà des mots.

Comme l’explique très clairement Juan David NASIO dans l’excellente émission « l’inconscient » sur France Inter : « 50 années de pratique de psychanalyse m’ont appris qu’un psychanalyste soigne et guéri ses patient grâce à ce qu’il est inconsciemment, au-delà de ce qu’il a appris, de ce qu’il sait et ce qu’il fait. »

Un psychanalyste est une personne qui à suivi sa propre psychanalyse et qui souhaite partager et accompagner d’autres personnes sur le chemin de la libération. Certes il lui est nécessaire de suivre un enseignement en psychothérapie afin de connaître les psychopathologies et les traitements qui leurs sont associés dans les domaines de la psychiatrie et de la psychologie. Mais aucun diplôme ne peut juger si une personne est parvenue ou non au dépassement de ses propres limitations égotiques.

Car c’est bien là l’essentiel valeur qui fera un bon psychanalyste. Il ne fait pas cela pour lui. Il le fait parce que c’est une évidence de transmettre avec gratitude ce qu’il a lui-même reçu : du temps d’écoute profonde et bienveillante.

C’est cette écoute qui permet de découvrir et de mettre au jour notre langage inconscient, au travers du langage inconscient du psychanalyste. En effet, la psychanalyse consiste à écouter une personne qui raconte son histoire.

Pas juste écouter une histoire, ni écouter une personne. Non, écouter une personne qui est en tain de raconter un moment de son histoire personnelle.

Que se soit en face à face ou allongé sur un divan, la personne qui se raconte va avoir le sentiment de choisir ce qu’elle raconte. Mais le psychanalyste n’écoute pas seulement la personne en train de raconter un morceau de son histoire. Il se met en état d’accueil total pour recevoir les messages conscients ET inconscients de ce qui est en train d’être dit.

Il va écouter et entendre une multitude d’informations, tout ce qui n’est pas forcément dit verbalement : les gestes, les mimiques, les silences, le souffle, les déglutitions, les tic, les répétitions, les petits mots qui font des liens entre les mots… il entends tout, absolument tout.

Et surtout, il fait cela sans aucun jugement ni aucune interprétation.

Ce que l’on nomme l’interprétation psychanalytique, c’est le retour que va faire le psychanalyste à son analysant concernant l’interprétation de son propre ressenti. Il n’interprète en aucun cas ce que dit ou fait son patient. Il lui fait simplement part de ce qu’il à ressenti en lui pendant qu’il l’écoutait et ce à quoi cela lui à fait pensé, en ayant pris grand soins de faire le tri pour ne pas inclure ce qui pourrait concerner ses propres sentiments. Le psychanalyste doit donc faire le silence en lui et se demander à chaque fois qu’il ressent quelque chose en écoutant son patient, si ce qu’il ressent le concerne lui car cela le ramène à son propre vécu, ou si cela concerne en effet uniquement son patient.

En effet, nous pouvons tous en faire l’expérience : nous avons souvent le besoin de répondre, lorsque un ami nous fait part d’une expérience qu’il à vécu, « – à oui, moi aussi, ça me rappel lorsque « moi / je » … » et nous lui répondons en lui racontant notre propre histoire, le laissant seul face à son propre récit. Bien que cela soit déjà une forme d’empathie, nous voyons bien dans cet exemple que nous passons à côté de ce que voulait nous dire note ami. Et que notre propre égo à pris le pas sur l’histoire que notre ami voulait nous partager.

Un bon psychanalyste n’a pus besoin de partager son histoire ni ses expériences de vie. Il à déjà tout dit à son propre psychanalyste et il continue toujours de le faire avec son superviseur. Même s’il peut arriver qu’il parle de son vécu, ce n’est jamais pour prendre le pas sur son patient. Cela pour faciliter ce que je nomme « la relience », l’enter dans la relation de confiance, sans laquelle il ne peut y avoir aucune confidence. Parfois cela peut également aider le patient à se sentir compris lorsque son histoire est trop lourde à porter. Il est parfois impossible de dire les choses les plus terribles, vécues dans son existence, à une personne qui ne réagi pas, qui ne parle pas, qui se contente de secouer la tête en faisant « mh mh» de temps en temps.

Un bon psychanalyste sera donc en mesure d’entendre la personne qui le consulte sur les trois plans principaux :

  • ce que dit le corps, à travers les attitudes, les gestes, les redondances, les onomatopées, les tics verbaux, les larmes ou les sourires, les bruits que font les mouvements du corps sur le fauteuil ou le divan, les bruits de l’estomac (qui sont encore plus écoutés en psycho-somato-analyse puisque le thérapeute pose sa main sur le ventre du patient, allongé sur le divan)

           ce que je nomme « la petite musique de fond »

  • ce que raconte le mental, en écoutant les tournures des phrases, les temps du récit, les personnages et ce qu’ils font/disent, ce qui semble le plus important pour la personne…

    j’ appel cela « le scénario conscient ».

  • ce qu’exprime le cœur, à travers les émotions, les sentiments, les ressentis affectifs, les besoins et les manques exprimés verbalement ou non…

En plus de ces trois plans principaux, j’ajoute ces points qui me semblent essentiels:

  • Le psychanalyste pose des questions, un bon psychanalyste va interroger directement son patient « en quoi cela est si important pour vous  à ce moment là ? », « qu’est-ce que cela vous a fait ressentir ? À quel moment ? Pourquoi ? » ou encore « comment auriez-vous préféré que cela se passe ? »… ce que je nomme : « l’enquête en quête du Soi ». Ces questions sont très souvent celles que l’on retrouve dans les psychothérapies cognitivo- comportementales (TCC). Le psychanalyste peut également, selon les écoles et les courants, se contenter de répéter la dernière phrase, ou le dernier mot d’une phrase pour aider son patient à aller plus loin, en dire un peut plus, aller au bout de sa pensée. Car il s’agit avant toute chose de permettre à la personne d’entrouvrir la porte de son langage inconscient, de laisser entendre, entrevoir, ce qui agit au plus profonde de lui, caché derrière les conditionnements multiples (familiaux, sociétaux, mentaux, croyances limitantes, éducation, position sociale, posture de protection, mécanismes, évitements, peurs…)

Le psychanalyse ne vous dira jamais qui vous êtes. Son rôle n’est pas de définir son patient, ni de lui faire un diagnostique risquant de l’enfermer dans un syndrome dans lequel il peut s’identifier, voir s’enfermer.

Un bon psychanalyste doit avant tout permettre de prendre conscience de qui nous sommes au travers de ce que nous donnons à voir de nous-même, au-delà de ce que nous lui disons ou non, et retranscrire le plus objectivement possible ce qu’il ressent en lui lorsque nous nous confions à lui. Il permet de nous faire entendre le sens profond de nos paroles et nos comportements associés afin de mieux nous comprendre.

  • Le psychanalyste écoute pleinement. Cette écoute plénière nécessite une fusion intime entre les deux inconscients de l’analyste et de l’analysant. Si cette étape cruciale de la cure n’a pas lieu c’est qu’elle ne s’est pas encore produite. Lorsque cette étape se produit, le psychanalyste est en mesure de ressentir l’émotion traumatique de son patient. L’émotion vécue pendant l’enfance ou suite à un épisode difficile de sa vie.
  • Le psychanalyste nous aide à comprendre nos rêves et notre inconscient. Habitué au langage de l’inconscient, de part sa formation et le travail qu’il à entrepris sur ses propres rêves et phénomènes inconscients pendant de nombreuses années, un bon psychanalyste est en capacité de visualiser les images forces produits par nos phénomènes inconscients (ou symboles selon la définition de Carl Gustave JUNG.)

Lors de la restitution d’un rêve ou d’un souvenir traumatique, le psychanalyste est en mesure d’entrevoir non seulement le scénario vécu par la personne, mais également de ressentir les émotions qui l’ont traversé. Il se focalise sur le patient, parfois submergé par les émotions pendant qu’il parle, tout en étant DANS le récit, plongé totalement dans ses propre sensations.

Je prends souvent l’image de la plongée sous marine : A force de plonger dans son propre inconscient, le psychanalyste est devenu un expert. C’est comme-ci le patient était à la surface avec un masque et un tuba, en train de guider son psychanalyste qui lui est plongé dans les profondeurs avec des bouteilles à oxygènes en train de suivre le fil de lumière du récit concernant le passé de son patient. Il peut prendre le rôle du patient lui-même ou celui des personnes associées à l’évènement… ou juste rester observateur, dans la sensation de la scène.

Et chaque plongée est unique, chaque langage est nouveau, tels des symboles uniques à décrypter à chaque fois. Seul le temps, la patiente, le calme et la confiance peuvent aider à comprendre ce que disent les rêves, ce que nous enseignent les souvenirs et les sensations et donner des réponses aux mystères de nos comportements lorsqu’ils ne sont plus en harmonie avec nos besoins réels et fondamentaux.

  • Le psychanalyste retranscrit ce qu’il ressent. Lorsque le psychanalyste remonte à la surface, il retranscrit à son patient ce qu’il à vu, ce qu’il à compris, ce qu’il à trouvé, sans jugement, sans interprétation. Juste il donne des mots simples sur ces phénomènes qui ne lui appartiennent pas.

Le patient va lui faire part de son retour, en entendant ces mots parfois pour la première fois posés sur des sensations ou des souvenirs enfouis. Ce retour va permettre au psychanalyste et au patient de revenir ici et maintenant, de faire la part des choses entre le transfert et le contre-transfert, en analysant et interprétant les ressentis de chacun.

Lors de sa restitution , le psychanalyste doit parler vrai et faire attention de ne pas donner des mots avec des sens génériques qui peuvent être mal interpréter ou faire perdre le sens intime du patient face à son histoire.

Un psychanalyste travail avec son inconscient instrumental : c’est un inconscient professionnel qui s’est bonifié a force de capter les images et les mots des patients au fil des années d’écoute plénière. Cela ne peut s’opérer que si nous faisons le silence et le vide en nous.

Des outils de projections peuvent aider le patient à formuler ses ressentis, lorsqu’il lui est vraiment difficile de parler de son histoire. Ainsi, l’analyse des rêves nocturnes, les rêves éveillés produits pendant une écoute sonore ou musicale, ou la description des ressentis vécus face à une œuvre d’art, une photo, un paysage ou un film, seront autant d’aides pour partager à notre psychanalyste nos problématiques liés à nos phénomènes inconscients.

Plus profonde sera la pongée en nous-même, plus fortes seront les émotions. Le psychanalyste intervient là où les maux ne nous permettent pas de trouver les mots pour le dire. Voici la manière que les psychanalystes ont de soulager les souffrances inconscientes des patients.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

DISPONIBILITÉS ET TARIFS

Ganaëlle STRIDE – Psychanalyste – Musicothérapeute – Psycho-somatothérapeute

Inscription ou rendez-vous au 06-65-21-62-07 ou sur http://www.web-therapie.fr/ganaelle-stride/

CONSULTATIONS EN CABINET :

Les lundi, mardi et jeudi de 9h à  17h30 Prévoir un plaid, une couverture ou une serviette pour s’installer confortablement sur le divan! il est toujours bon de se cocooner !

  • Séance de 1h = 60€
  • Séance de 1h30 = 80€
  • Séance de 2h = 120€

TELE-CONSULTATION :

  • Séance de 1h = 50€
  • Séance de 1h30 = 70€
  • Séance de 2h = 100€

INTERVENTION EN INSTITUTION :

Les mercredi et vendredi

  • 20€/pers pour les petits groupes de 4 à 6 personnes : groupes actifs (productions musicales sur les instruments, jeux sonores, échanges actifs et participatifs, psychomotricité par la danse et le chant,* etc.)
  • 15€/pers pour les grands groupes de 7 à 10 personnes : uniquement en groupes réceptifs (« écoute receptive », rêves éveillés, yoga du son, mandala sonores, participation en chansons, etc.)
  • 30€/ 30 minutes en séance individuelle (détente, pause bien-être, massage corporel et sonore, gestion du stress, relaxation, etc.)
  • 60€/1h en séance individuelle (principalement pour la gestion de la douleur, les troubles de l’attention, les troubles du sommeil, la verbalisation thérapeutique, la gestion des émotions, etc.)
  • forfait 50€/1h à partir de 2 séances par mois.
  • Pour les séances individuelles actives, un bilan et une évaluation en musicothérapie sera fait tous les 3 mois.
  • Frais de déplacement et matériel compris.

*dans la mesure des possibilité physiques des personnes

RÈGLEMENT :
Possibilité de paiement en liquide, par chèque, par virement bancaire ou avec PayPal
Certaines mutuelles remboursent quelques séances : code APE 8690F sur présentation d’une facture.

La Psycho-Somatothérapie : Définition

La Psycho-Somatothérapie

Définition :

La « Psycho » consiste en l’étude des faits de l’esprit et de la pensée. Il s’agit des connaissances empiriques ou intuitives des sentiments ou des idées d’autrui.

« Somato » est un préfixe issu d’un mot grec qui signifie « corps ».

La Psycho-Somatothérapie intègre l’esprit par le travail verbal ainsi que le corps par des exercices corporels dynamiques ou de lâcher prise, en non verbal, de façon à intégrer « ce qu’il se vit » et d’enclencher un processus d’intégration du corps et de l’esprit vers leur unité. Cette unité amène à l’harmonie qui permet d’être pleinement présent à soi-même, aux autres et à l’environnement. Elle définit ainsi la bonne santé.

Tout comme les psychothérapeutes, les psycho-somatothérapeutes ont tout d’abord suivi eux-même une analyse et une psycho-somatothérapie et se sont formés à des méthodes spécifiques actuellement reconnues qui incluent la psychologie, la psychothérapie, la psychopathologie, et les techniques psycho-corporelles issues des différents courant théoriques (humanistes, systémiques analytiques, comportementaux). Les psycho-somatothérapeutes ne sont pas obligatoirement médecins psychiatres ou psychologues.

Pourquoi entreprendre un travail sur soi ?

Entreprendre un travail sur « Soi » c’est se donner une chance de devenir acteur de sa propre vie, en osant la regarder en face et l’accepter. Nos mémoires prénatales, familiales, éducatives, socialitaires, voir ancestrales, ont façonnées notre personnalité et infiltrées nos cellules, y inscrivant des programmations d’ordre culturel, affectif et émotionnel. C’est pourquoi il est si difficile pour l’être humain de changer des croyances ou des comportements qui sont pourtant, à l’évidence, cause de tant de souffrances, de mal être, de difficultés relationnelles voir même de maladies graves.

Travailler sur « Soi » permet de se libérer et de devenir celui ou celle que nous sommes. C’est une chance extraordinaire d’en avoir un jour le désir, et notre plus grande responsabilité !

En nous résident tous les changements et les potentiels créatifs de l’univers !

Travailler sur soi, c’est oser affronter notre vie au lieu de fuir, embrasser notre potentiel pour mieux l’orienter pendant que s’éveille peu à peu la conscience de notre identité.

« L’Homme ne naît pas libre, mais il est libre de se libérer »

 Paule Degryse

L’accompagnement Psycho-émotionnel est une pratique reconnues par la résolution A4007597 du Parlement Européen votée le 29 mai 1997 (rapport Paul Lannoye), au même titre que l’Ostéopathie, l’Homéopathie, la Naturopathie et la Réflexologie.

Musicothérapie – Valence – 26 Drôme

Psychothérapeute Humaniste spécialisée en musicothérapie, j’exerce depuis Octobre 2014 dans une Maison d’Accueil Spécialisée auprès de personnes porteuses de lourds handicaps psycho-moteurs.  Nous avons mis en place, avec l’équipe encadrante, 2 groupes de 4 personnes chacun, adaptés aux différents besoins des personnes.J’interviens à titre indépendante, pour ces deux groupes et aussi en consultations individuelles pour les personnes qui ne parviennent pas à intégrer un groupe (autisme), ou lorsqu’un membre du groupe nécessite occasionnellement un échange approfondi.

Le premier groupe est dit « réceptif ». Il s’agit de personnes lourdement handicapées physiquement, avec paralysie totale ou très invalidante. La séance est fondée sur l’écoute de différentes sonorités, respectant les principes du mandala sonore, à savoir 5 styles successifs décrits plus précisément dans cet article : http://web-therapie.fr/articles?id=13

Pendant l’écoute musicale, les personnes sont doucement sollicitées avec de tout petits instruments, qu’elles peuvent effleurer du bout du doigt, afin de rester en lien et en communication avec elles.

Une de mes patientes, atteinte de la maladie de Hungtinton, (cf document*) parvient à s’apaiser avec des sonorités fluides produites par le bol tibétain, ou avec des bruits blancs proposés avec le bâton de pluie. Lorsque des larmes coulent sur les joues de ma patiente, je chante des mots exprimant ce qui se passe dans l’instant présent, et les émotions s’apaisent, les larmes ne coulent plus. Il m’est arrivé de prêter mon bol tibétain aux aides soignant pour faciliter l’endormissement de la patiente, évitant souvent la prise d’un médicament sédatif, ou à tout le moins permettant d’en diminuer la dose.

https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Huntington-FRfrPub118.pdf)

Le second groupe est dis « actif », composé de personnes qui parlent et pouvant bouger au moins les deux bras de façon volontaire. Certaines sont en mesure de se lever et de choisir les instruments mis à disposition au centre de la pièce. Les séance sont principalement basées sur l’échange interactif improvisé entre toutes les personne. Tantôt, l’une est mise en avant et écoutée par les autres, tantôt deux membres du groupes échangent, puis nous échangeons tous ensemble, dans une production sonore principalement rythmique et vocale. L’écoute de soi et des autres est au centre de l’activité. 

Il est intéressant de constater que ces échanges donnent parfois lieux à des règlements de compte entre certains membres du groupe. Ces règlements de comptes se font de façon non agressive, et j’ai pu constater que les échanges aussi bien sonores que verbaux, permettent de dépasser le sentiment négatif pour développer ensuite une certaine complicité entre les membres concernés. La musique, ou du moins la production musicale, semble avoir permis à ces personnes de s’exprimer ensemble sur un mode pacifiste et social, chose quasiment impossible a faire lorsque les émotions prennent le pas sur les mots et font « dérailler » la parole.

En début de séance les participants sont très enthousiastes. L’introduction de la séance avec un temps de silence et de sonorités fluides avec le bol tibétain (diamètre 30cm, Rè Dièse) permet de faire cesser la logorrhée.

En fin de séance, c’est le didjéridoo (Mi Bémol) qui aide les personnes à revenir centrées sur soi, dans une sonorité basses et apaisantes.

Les interactions musicales permettent la communication car, comme dans le discours naturel, il s’agit d’un échange d’idées imprévisible qui nécessite une collaboration.

Une étude montre que l’improvisation interactive entre deux musiciens se caractérise par l’activation neurologique des zones linguistiques. Ces zones de notre cerveau sont directement impliquées dans le traitement des informations sémantiques du langage. 

Voici une étude qui soutien l’hypothèse que le discours musical engage les régions linguistiques du cerveau spécialisées pour le traitement syntaxique, mais n’est pas subordonné au traitement sémantique. Les régions du cerveau qui traitent des informations liées au langage seraient donc en fait imbriquées dans une zone plus large qui concerne la communication en générale.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0088665

Article rédigé par Ganaëlle STRIDE, le 12/03/2015

Ganaëlle STRIDE

Musicothérapeute, Valence

06.65.21.62.07

Musicothérapie – Valence – Drôme (26)

Psychothérapeute Humaniste spécialisée en musicothérapie, j’exerce depuis Octobre 2014 dans une Maison d’Accueil Spécialisée auprès de personnes porteuses de lourds handicaps psycho-moteurs.  Nous avons mis en place, avec l’équipe encadrante, 2 groupes de 4 personnes chacun, adaptés aux différents besoins des personnes.J’interviens à titre indépendante, pour ces deux groupes et aussi en consultations individuelles pour les personnes qui ne parviennent pas à intégrer un groupe (autisme), ou lorsqu’un membre du groupe nécessite occasionnellement un échange approfondi.

Le premier groupe est dit « réceptif ». Il s’agit de personnes lourdement handicapées physiquement, avec paralysie totale ou très invalidante. La séance est fondée sur l’écoute de différentes sonorités, respectant les principes du mandala sonore, à savoir 5 styles successifs décrits plus précisément dans cet article : http://web-therapie.fr/articles?id=13

Pendant l’écoute musicale, les personnes sont doucement sollicitées avec de tout petits instruments, qu’elles peuvent effleurer du bout du doigt, afin de rester en lien et en communication avec elles.

Une de mes patientes, atteinte de la maladie de Hungtinton, (cf document*) parvient à s’apaiser avec des sonorités fluides produites par le bol tibétain, ou avec des bruits blancs proposés avec le bâton de pluie. Lorsque des larmes coulent sur les joues de ma patiente, je chante des mots exprimant ce qui se passe dans l’instant présent, et les émotions s’apaisent, les larmes ne coulent plus. Il m’est arrivé de prêter mon bol tibétain aux aides soignant pour faciliter l’endormissement de la patiente, évitant souvent la prise d’un médicament sédatif, ou à tout le moins permettant d’en diminuer la dose.

https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Huntington-FRfrPub118.pdf)

Le second groupe est dis « actif », composé de personnes qui parlent et pouvant bouger au moins les deux bras de façon volontaire. Certaines sont en mesure de se lever et de choisir les instruments mis à disposition au centre de la pièce. Les séance sont principalement basées sur l’échange interactif improvisé entre toutes les personne. Tantôt, l’une est mise en avant et écoutée par les autres, tantôt deux membres du groupes échangent, puis nous échangeons tous ensemble, dans une production sonore principalement rythmique et vocale. L’écoute de soi et des autres est au centre de l’activité. 

Il est intéressant de constater que ces échanges donnent parfois lieux à des règlements de compte entre certains membres du groupe. Ces règlements de comptes se font de façon non agressive, et j’ai pu constater que les échanges aussi bien sonores que verbaux, permettent de dépasser le sentiment négatif pour développer ensuite une certaine complicité entre les membres concernés. La musique, ou du moins la production musicale, semble avoir permis à ces personnes de s’exprimer ensemble sur un mode pacifiste et social, chose quasiment impossible a faire lorsque les émotions prennent le pas sur les mots et fassent « dérailler » la parole. De même, en début de séance les participants sont très enthousiastes. L’introduction de la séance avec un temps de silence et de sonorités fluides permet de faire cesser la logorrhée.

Les interactions musicales permettent la communication car, comme dans le discours naturel, il s’agit d’un échange d’idées imprévisible qui nécessite une collaboration.

Une étude montre que l’improvisation interactive entre deux musiciens se caractérise par l’activation neurologique des zones linguistiques. Ces zones de notre cerveau sont directement impliquées dans le traitement des informations sémantiques du langage. 

Voici une étude qui soutien l’hypothèse que le discours musical engage les régions linguistiques du cerveau spécialisées pour le traitement syntaxique, mais n’est pas subordonné au traitement sémantique. Les régions du cerveau qui traitent des informations liées au langage seraient donc en fait imbriquées dans une zone plus large qui concerne la communication en générale.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0088665

Article rédigé par Ganaëlle STRIDE, le 12/03/2015

Ganaëlle STRIDE

Musicothérapeute, Valence

06.65.21.62.07

Auto-Massage

Cette méthode associée à l’action des huiles essentielles, peut vous apporter autant de bienfaits qu’un massage pratiqué par un partenaire.

Chassez la fatigue en effectuant ces mouvements simples et extrêmement relaxants. En règle générale, vous pourrez facilement atteindre la plupart des régions de votre corps, à l’exception du milieu du dos.

Ce massage tonifiant aura encore plus d’effet si vous le pratiquez juste après un bain, sur une peau tiède et détendue. Préparez la pièce avec autant de soin que si vous deviez masser un partenaire. Installez-vous sur un tabouret, ou sur des coussins que vous aurez disposés sur le sol. Baissez la lumière,

puis brûlez de l’encens ou faites chauffer des huiles essentielles soigneusement choisies pour parfumer la pièce. De la musique douce en fond sonore accentuera encore le plaisir du massage. Prenez quelques profondes inspirations, détendez-vous complètement, puis versez une petite quantité d’huile dans votre paume et appliquez-la sur la partie de votre corps que vous allez masser. Inhalez le délicieux parfum qui s’en dégage et laissez-vous porter par la musique pendant que vous vous occupez de votre bien-être.

Massage du corps

Éveillez chacune des cellules de votre corps grâce à ces mouvements simples, qui augmenteront la souplesse de votre peau, stimuleront votre circulation sanguine et relâcheront la tension de vos muscles.

 

    1. Pétrissez en profondeur la région située à la base de votre nuque, en progressant vers le haut du bras et du dos. Recommencez six fois de chaque côté.

     

    2. En utilisant tous vos doigts, massez-vous latéralement, des clavicules jusqu’aux aisselles, en appuyant fortement. Recommencez douze fois ce mouvement.

    3. Pour stimuler la circulation sanguine, malaxez votre bras, du poignet à l’épaule, en utilisant la main opposée, pour cela placez votre main en bracelet autour de vos bras et serrez. Répétez le mouvement six fois.

    4. Appuyez votre pied sur un tabouret ou une chaise. Posez vos mains sur la cheville et remontez vers le genou, en exerçant une pression à la fois ferme et continue. Recommencez le mouvement six fois sur chaque jambe. Massez votre jambe dans un mouvement ascendant, de façon à encourager le drainage lymphatique.

    5. Asseyez-vous et, dans le prolongement du mouvement précédent, faites glisser vos mains depuis le genou jusqu’en haut de la cuisse. Veillez à ce que ce mouvement d’effleurage soit à la fois ferme et fluide. Le muscle de la cuisse est large et puissant, n’ayez donc pas peur de le masser en profondeur.

 

Massage des mains

Ces mouvements améliorent la souplesse des do. Travaillez chaque main pendant 3 minutes.

 

    1. Prenez l’une de vos mains avec la main opposée et, en utilisant tous vos doigts, massez la paume et le dos de la main en effectuant un mouvement circulaire appuyé.

     

    2. Serrez chaque doigt, de la racine vers la pointe. Massez-les en effectuant des mouvements circulaires. Recommencez avec l’autre main.

 

Massage des pieds

Plongez vos pieds dans de l’eau parfumée. Séchez-les soigneusement et appliquez-y de l’huile. Travaillez chaque pied pendant 5 minutes.

 

    1. Massez le dessus et le dessous du pied, en remontant de la base des orteils vers la cheville et en effectuant des pressions glissées avec vos pouces.

     

    2. Terminez le massage en saisissant chaque orteil et en le massant fortement de la racine vers l’extrémité.

 

Massage facial

Massez toujours votre visage avec douceur, en effectuant des mouvements ascendants et dirigés vers l’extérieur. Le geste doit être ferme, mais ne jamais tirer la peau.

 

    1. Appliquez une petite quantité d’huile pour le visage contenant de préférence une essence florale douce. Faites-la pénétrer doucement du bout des doigts, en effectuant de petits mouvements circulaires dirigés vers l’extérieur du visage.

     

    2. Avec les doigts des deux mains, effectuez de légers tapotements sur votre front, en descendant vers les tempes et le long des joues. Répétez plusieurs fois ce mouvement. Il stimule la circulation sous-cutanée et les terminaisons nerveuses.

    3. Ce massage a un effet très apaisant et peut contribuer à soulager les migraines dues au stress : placez l’index et le majeur des deux mains au milieu du front, au-dessus de l’arête du nez, appuyez et tirez la peau du front vers les tempes. Répétez six fois.

    4. Saisissez vos sourcils entre le pouce et l’index, et pincez-les. Commencez à la hauteur du nez et continuez en direction des tempes. Après trois séries de pincés, dessinez du bout des doigts un cercle sur vos paupières fermées. Répétez six fois.

    5. Placez vos majeurs de chaque côté des ailes du nez et appuyez. Maintenez la pression pendant 6 secondes, puis faites glisser l’index, le majeur et l’annulaire sous les pommettes et remontez vers les oreilles. Répétez ce mouvement trois fois.

    6. Faites glisser le médium et l’annulaire sous les pommettes, du nez jusqu’aux oreilles. Pressez aussi fort que vous le pouvez, en effectuant un mouvement ascendant. Ce geste contribue à dégager les sinus et stimule le drainage lymphatique.

    7. Placez les doigts des deux mains au-dessus et au-dessous de la bouche, et faites-les glisser latéralement vers l’extérieur du visage. Ce mouvement draine la lymphe en dirigeant les toxines vers les ganglions lymphatiques situés dans le cou.

    8. Placez vos mains sur votre cou, l’une au-dessus de l’autre, et faites un massage ascendant, de la clavicule vers le menton. Tout en effectuant la rotation des mains, déplacez vos mouvements d’un côté du cou vers le côté opposé.

 

Bibliographie

Se sentir bien dans sa peau a une influence pour notre santé, pour en savoir plus :

 

  • 500 trucs, forme et beauté pour le bien-être de toute la famille / Sabine Jeannin. – Rustica, 1997
  • Alimentation et bien-être . – Softkey, 2003
  • Le Bien-être au bout des doigts / Clare Maxwell-Hudson. – Hachette Pratique, 1999
  • Guide encyclopédique de la forme et du bien-être / Christophe de Jaeger. – Seuil, 1996
  • La Gymnastique revitalisante : pour le bien-être total / L. Zanoli. – De Vecchi, 1997

Archétypes jungiens et Neurosciences, actes symboliques et Confusion des langues

La Psychologie Analytique jungienne :

  • Accéder à l’inconscient personnel et dialoguer avec l’inconscient collectif par les symboles, les contes, les mythes de l’Humanité.
  • Allier les concepts de la Psychologie occidentale avec ceux des Philosophies et Spiritualités de toutes cultures.
  • Accompagner le patient dans son processus d’individuation vers la « Réalisation de son Soi »

La psychologie analytique jungienne : « A la recherche du Soi ». 

La théorie jungienne considère l’individu dans une optique plus élargie que la simple vision d’un être humain dont le conscient serait parasité par un inconscient et des pulsions sexuelles.

En effet, pour les jungiens, la personnalité humaine est constituée de plusieurs facettes, représentées chacune par un archétype et jouissant chacune d’une autonomie propre.

Le « processus d’individuation », qui est le but de la thérapie, consiste à  prendre conscience, à accepter et à assumer ces différents aspects de soi-même, afin de les intégrer pour devenir un être total et individué, en harmonie avec tous les aspects de lui-même. L’archétype qui symbolise cette globalité de l’Être est désigné par le terme de« Soi ».

De plus, les archétypes sont le fruit de l’inconscient collectif de l’Humanité, et intègrent de ce fait les dimensions culturelles, symboliques et spirituelles de l’individu.

Inconscient Collectif et Archétypes

La théorie jungienne postule ainsi, en plus de l’existence d’un inconscient personnel (freudien), celle d’un inconscient collectif, plus archaïque, issu des réalités biologiques et des expériences évolutives de l’Espèce humaine, dont chaque individu est porteur, et qui se manifeste en lui par des archétypes.

Les archétypes sont des modes de fonctionnement psychique (et non pas des mémoires au sens de données stockées à rappeler) communs à tous les humains, indépendants des cultures et qui dépassent la simple dimension individuelle ou même culturelle. L’inconscient collectif serait ainsi le résultat d’une homogénéité de la structure du cerveau primitif de tous les humains. Celle-ci induirait des « façons de penser »  primitives  (au sens de « premières ») similaires dans toute l’Humanité et qui aboutiraient ainsi à des images et des concepts mythiques et symboliques que l’on retrouve déclinés dans toutes les cultures et à toute période. Ils représentent en quelque sorte la part qui subsiste en nous de l’Homme « premier » dont la psyché se construisit sur un mode de relation au Monde essentiellement intuitif et en prise directe avec les phénomènes naturels.

Archétypes et Neurosciences :

Il me semble d’ailleurs assez saisissant de constater à quel point cette intuition jungienne du concept d’archétype est en adéquation, une fois transposée du point de vue de l’Espèce à celui de l’individu, avec la théorie actuelle admise en Neurosciences pour rendre compte des mécanismes de rappel du souvenir.

En effet, pour les neurosciences, l’évocation d’un souvenir à partir d’un contexte rappelant une expérience passée (expérience marquée d’un vécu affectif  significatif), se fonderait non pas sur le rappel de données mémorielles stockées dans un endroit du cerveau, mais au contraire sur la recréation de l’expérience passée, par la réactivation de réseaux neuronaux initialement frayés par l’événement originel. Il s’agirait donc beaucoup plus d’une reconstruction ou d’une réinvention du souvenir que de son simple rappel en fonction du contexte émotionnel.

Or, cette vision du souvenir, vu comme le résultat d’une reconstruction dynamique des représentations de l’individu à partir de la réactivation de schémas neuronaux préformés, est l’exacte définition des Archétypes Jungien, transposée toutefois au niveau de de l’Inconscient collectif, c’est-à-dire au niveau de réseaux neuronaux sélectionnées au cours de l’Evolution de l’Espèce.

En effet, les archétypes ont été définis par Jung, non pas comme le produit de simples rappels de mémoires figées et gravées dans un supposé « cerveau disque dur », mais bien au contraire, comme le résultat d’une conservation,  au fil de l’Evolution humaine, de certains « modes de pensée » (c’est-à-dire de processus de reconstruction dynamique de souvenirs ou encore, en vocabulaire plus moderne, de schémas neuronaux préformés mais adaptatifs) faisant office de cadre, de contexte commun au sein duquel peuvent se construire dynamiquement les représentations singulières de chaque individu, représentations influencées par la spécificité de la Culture à laquelle ce dernier appartient.

Archétypes et Cultures humaines:

L’existence de ces archétypes expliquerait donc que l’on puisse retrouver dans toute les civilisations humaines et en tout temps, des modes de pensée similaires sur le fond, c’est-à-dire présentant un socle commun indépendant de toute Culture (donnant une correspondance surprenante entre toutes les mythologies du Monde par exemple), mais présentant également une grande variété de formes, selon les spécificités culturelles (mythologie collective) et individuelles (mythologie personnelle).

Ainsi chaque individu serait influencé à la fois par son inconscient personnel lié à ses expériences de vie propre, mais également par la part d’inconscient collectif et les archétypes présents dans sa psyché. C’est pourquoi la psychologie analytique jungienne s’appuie fortement sur l’étude des systèmes symboliques issus de diverses traditions (Mythologies, Alchimie, contes,…), ainsi que sur les différentes spiritualités et philosophies de l’Humanité.

Les principaux archétypes :

Les concepts les plus connus développés par la psychologie analytique jungienne sont donc l’Inconscient collectif et les Archétypes, dont font partie l’Animus (la part d’énergie psychique masculine chez la femme), l’Anima (la part d’énergie féminine chez l’homme), l’Ombre (la partie de notre personnalité que l’on ne connaît pas et qui s’invite souvent dans notre existence lors de la « crise de milieu de vie »…), la Persona (l’image sociale qui masque, y compris à nous-mêmes, notre vraie nature) et le Soi.

Le Soi :

Comme nous l’avons évoqué précédemment, le Soi englobe le Conscient (le Moi freudien) et l’Inconscient (personnel et collectif) en un ensemble qui constitue le centre de la personnalité. Il est d’une dimension plus vaste que le simple ego et constitue la « totalité psychique de l’humain ». Pour Jung, c’est lui qui organise toute la psyché et c’est avec lui que la psychothérapie doit travailler.

 

L’enfant dans l’adulte chez Ferenczi / l’homme archétypal dans l’adulte chez Jung ?

En terme plus clair, Jung considère que l’humain est constitué de deux dimensions d’égale importance : une dimension consciente, le Moi (accessible à l’analyse intellectuelle) et une dimension inconsciente, intuitive et archaïque (accessible uniquement par le langage des symboles).

C’est pourquoi, de la même façon que l’on s’adressera au moi conscient sur un mode de communication analytique et rationnel, il conviendra de dialoguer directement avec l’inconscient archétypique dans la langue qui est la sienne, (celle des symboles, des images et des archétypes issus de la pensée « primitive » de l’Humanité, que l’on retrouve dans les contes, le mythes, les légendes, les rituels,…), sans chercher forcément à le comprendre rationnellement – ce qui est d’ailleurs impossible puisque la fonction rationnelle de l’esprit ne peut se représenter les choses qu’à travers l’utilisation de concepts, qui sont eux-mêmes inadaptés à saisir la nature même et l’infinie diversité des processus inconscients-.

Une telle approche de l’inconscient, basée sur un dialogue utilisant un langage adapté aux instances psychiques auxquelles l’on s’adresse peut ainsi, à mon sens, être mise en parallèle avec l’approche férenczienne qui vise à adapter le discours de l’analyste à l’enfant qui s’exprime dans l’adulte lorsque le patient se trouve en état régressé ; Tout comme cela permet ainsi d’éviter l’écueil de la « confusion des langues » entre enfant et adulte chez les férenczien, de la même façon, on peut dire que, chez les jungiens, le fait de s’adresser à notre psyché archétypale  à travers le langage des symboles et des rituels est le seul moyen d’éviter la confusion des langues entre l’adulte analytique et l’homme archétypal intuitif.

La conséquence d’une telle considération nous amène finalement, me semble-t-il, à reconsidérer d’un oeil nouveau, toutes les pratiques rituelles traditionnelles, que l’on a si longtemps réduites, par incompréhension idéologico-culturelle (et c’est encore malheureusement le cas pour certains rationalistes forcenés), à de simples superstitions, occultant par là leur rôle primordial dans le dialogue symbolique que tout humain équilibré doit être capable d’entretenir entre sa part analytique et sa part archétypale.

Enfin, entre inconscient personnel freudien et inconscient archétypal jungien, la psychanalyse prend également de plus en plus en compte l’existence d’un troisième type d’inconscient, sorte de trait d’union, à mon sens, entre les deux premiers. Il s’agit de l’inconscient transgénérationnel, c’est-à-dire issu de l’appareil psychique familial et de la lignée ancestrale de l’individu.

Mais ceci est une autre histoire…

 

Cyril Cabané

http://psychotherapie-cabane.fr/