Les différentes approches psychothérapeutiques

Lorsque l’on souhaite consulter un psychopraticien, la question du choix peut rapidement devenir épineuse. Car en matière de psychothérapie, on distingue généralement quatre courants principaux : psychanalytique, humaniste-existentiel (que la FF2P représente), comportemental et systémique. Voici quelques informations clés pour mieux comprendre leurs différences.

L’approche psychanalytique

C’est la méthode de référence, qui remonte à la fin du 19e siècle quand Freud invente la psychanalyse et fait l’hypothèse de l’existence d’un inconscient qui motiverait certaines de nos pensées, rêves, comportements, symptômes pathologiques… Après avoir utilisé la technique de l’hypnose, il lui préfère l’association libre des idées. Il apportera par la suite bon nombre de modifications à sa théorie et à ses techniques pour permettre l’interprétation des conflits intrapsychiques inconscients dans le cadre de la cure sous forme de transfert. Les réactions inconscientes de l’analyste constituent le contre-transfert, qui doit également être analysé.

La psychanalyse a également donné naissance aux psychothérapies analytiques. Elles reprennent les mêmes présupposés théoriques et se déroulent généralement en face à face, sous forme de séances hebdomadaires. A la suite de Freud, la psychanalyse s’est enrichie de nombreuses théories et de nombreux courants : Adler, Ferenczi, Reich, Klein, Winnicott, Lacan, etc.

L’approche humaniste et existentielle

Elle est née dans les années 1920 et, contrairement à la psychanalyse qui laisse une large place à l’interprétation de l’inconscient, elle tend à accroître la conscience de soi. Elle aide le sujet à trouver en lui les ressources nécessaires à son accomplissement personnel. Dégagé de toute interprétation, jugement ou a priori considérés comme réducteurs, cet accompagnement thérapeutique met en exergue les notions de l’être, de l’existence, du vécu, de l’intentionnalité et des expériences subjectives et intersubjectives. Le symptôme est abordé sous l’angle d’une tentative d’expression de l’expérience subjective du sujet. Il s’agit donc d’essayer de comprendre le sens du symptôme plutôt que d’en expliquer et/ou d’en rechercher la cause. Sans négliger pour autant la réduction de symptômes précis, elle met en valeur l’équilibre de la personne dans sa globalité et remet l’Homme au centre de la psychologie.

De nombreuses méthodes partagent cette approche humaniste d’authenticité et de respect de la personne : la gestalt-thérapie, l’approche centrée sur la personne, l’analyse transactionnelle, la programmation neurolinguistique humaniste ou encore les thérapies psychocorporelles. Beaucoup d’approches humaniste portent plus sur les sensations et sur les émotions que sur la pensée, sur le comment plutôt que le pourquoi, et sur la prise de conscience du processus dans l’ici et maintenant, afin de donner du sens au vécu du consultant.

Aujourd’hui, on considère que plus de 50 % des psychothérapies pratiquées en Europe sont de type humaniste ou existentiel. Elles se déroulent soit en séances individuelles, soit dans le cadre d’un groupe. C’est le courant que représente la FF2P.

L’approche cognitivo- comportementale

Les thérapies cognitivo- comportementales (TCC) visent la correction des comportements et des cognitions (pensées) erronées. Le traitement porte sur de mauvais apprentissages et l’objectif est de corriger les raisonnements erratiques afin de modifier le comportement et les sentiments. Le but principal des TCC est d’identifier les facteurs de maintien du trouble et de les modifier à l’aide de stratégies thérapeutiques : c’est le changement cognitif qui est visé. Pour cela le thérapeute va utiliser différentes techniques : des techniques thérapeutiques, comme l’exposition, des techniques opérantes, qui aide le sujet au changement et à l’apprentissage de nouvelles conduites, des techniques d’entrainement aux habiletés sociales, ou d’affirmation de soi, et des techniques cognitives et émotionnelles. Le travail thérapeutique se focalise sur le présent et est de nature directif et pédagogique, puisque le praticien formule avec son client des hypothèses de travail. Un bilan en fin d’intervention permettra au sujet d’identifier les situations à risque et d’utiliser des méthodes adéquates pour les affronter. Ces thérapies sont brèves, la durée d’intervention et le nombre de séances est déterminé, et durent en général de 3 à 6 mois.

L’approche systémique

La thérapie systémique est largement issue des recherches de l’École de Palo Alto en Californie, dans les années 50-70.

Cette approche est fondée sur la notion de système considéré comme un ensemble d’éléments en interaction dans la poursuite d’une ou plusieurs finalités spécifiques. Une personne, une famille, une entreprise constituent autant de systèmes.

Elle porte sur l’interaction entre l’individu et son environnement. Le patient ne dysfonctionne pas, mais c’est l’interaction entre les éléments du système auquel il appartient qui dysfonctionne. La famille est considérée comme un système et le patient comme le porteur de symptômes du système familial.

La thérapie familiale constitue aujourd’hui une des applications les plus répandues de cette approche.

Source : https://www.ff2p.fr/differentes-approches-psychotherapeutiques/

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

Burn out : comment éviter et reconnaître l’épuisement professionnel ?

Considéré par certains spécialistes comme le mal professionnel de notre siècle, le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, combine une profonde fatigue à un sentiment d’échec dans le travail.

Le Burn-out est un état d’épuisement professionnel. Il s’agit d’une surcharge de tension due à un surmenage ou à un mal-être au travail. Cette dernière peut enclencher une crise, suivie d’une maladie. Les personnes concernées ne se rendent en général pas compte qu’elles sont soumises à une forte pression et continuent à vivre de la même manière sans tenir compte des signaux envoyés par le corps et l’esprit. Autrement dit, la personne atteint un point de non-retour et s’effondre…pour mieux repartir ?

QUI PEUT ÊTRE TOUCHÉ PAR LE BURN OUT ?

Les personnes les plus touchées par le Burn-out sont celles qui sont les plus dynamiques, brillantes et impliquées dans leur travail. C’est ce qui étonne souvent : un salarié qui était très enthousiaste et motivé devient soudain épuisé et cynique. Il a tout donné à son travail et a fini par s’oublier… et il veut tellement être dans la performance qu’il refuse de pouvoir être dépassé, et résiste par orgueil.

Certaines professions sont plus exposées à l’épuisement professionnel : le corps médical (médecin, infirmières…) ; les cadres, qui sont souvent soumis à de fortes pressions ; les travailleurs sociaux, qui sont confrontés à des personnes difficiles et qui doivent les gérer sans craquer ; les enseignants ou encore les policiers.

COMMENT LE DÉTECTER LE BURN OUT ?

Souvent, un élément déclencheur donne l’alarme : un accident, un malaise, une maladie… la plupart des gens ayant vécu un burn out racontent qu’ils avaient des douleurs dans la poitrine, ou au dos, qu’ils tombaient… Suzanne Peters (auteure de Burn out), raconte par exemple qu’elle s’est écroulée dans son parking, et qu’elle s’est retrouvée coincée du dos pendant plusieurs semaines. Ces accidents peuvent être le signe qu’il est temps de faire une pause et de se recentrer. L’important est de ne pas passer à côté d’un épuisement professionnel

L’épuisement professionnel est le résultat d’un déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Il peut arriver lorsque le travail a pris une trop lourde place dans la vie, et ne laisse plus assez de moment pour soi. Les victimes sont tiraillées entre leur envie de penser à elles et leur conscience professionnelle : « Mes enfants m’attendent à la maison, mais j’ai ce dossier à finir… ».

Prises dans une spirale infernale d’une vie à cent à l’heure, les personnes ne s’accordent plus le temps de se poser les bonnes questions, de savoir si elles sont heureuses, ou tout simplement d’être à l’écoute de leurs besoins. D’autres facteurs tels que le manque de valorisation du travail, la trop grosse pression, des objectifs impossibles à réaliser, une mauvaise ambiance ou même une quantité trop peu importante de travail peuvent mener à un Burn-out.

COMMENT RECONNAIT-ON UN BURN OUT ?

Les symptômes de l’épuisement professionnel sont physiques et moraux : vous êtes très fatiguée, stressée, votre travail ne vous intéresse plus, vous avez des sautes d’humeur, et des douleurs physiques… vous êtes peut-être en train de faire un burn out.

Si votre dos vous fait constamment souffrir par exemple, pensez que ce n’est pas pour rien qu’on utilise l’expression « en avoir plein le dos ». D’autres symptômes tels que l’irritabilité ou la colère peuvent être pris en compte.

ÉPUISEMENT PROFESSIONNEL : ON PEUT S’EN SORTIR

Les travailleurs qui donnent tout à leur emploi oublient souvent (par orgueil peut être) que la terre peut tourner sans eux. C’est une idée difficile à accepter pour certains mais qui peut être salvatrice. Malheureusement (ou pas), personne n’est irremplaçable. Aussi, si vous sentez qu’il est temps de lever le pied, n’hésitez pas. Il est temps d’être attentif à soi-même et de se recentrer sur ses valeurs. Les victimes du burn out peuvent consulter un psychothérapeute, si elles veulent remettre en question leur vie de manière générale, ou un coach, si elles veulent se focaliser sur le domaine professionnel. L’épuisement professionnel peut parfois s’avérer positif : il permet à certains de comprendre que leur vie n’était pas celle qu’ils voulaient vivre, et donc de se recentrer sur d’autres valeurs qui leurs paraissent plus essentielles.

A lire : Le Burn out, de Suzanne Peters & Patrick Mesters

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

Le corps relié à l’esprit : Comment fonctionne la somatothérapie et quels sont ses bienfaits ?

Cette famille de pratiques psychocorporelles donne la parole à nos ressentis physiques pour soulager troubles émotionnels et douleurs chroniques. 

Psychothérapie à médiation corporelle, somatoanalyse, soins de guérison par le toucher… Au cœur des nombreuses formes que peut prendre la somatothérapie, une star et une seule : le corps, tout en sensibilité.

Stress, anxiété, dépression légère, burn-out, inhibition, douleurs chroniques… toute personne qui souffre d’un trouble ou d’un mal être psychique, émotionnel ou physique peut bénéficier d’un soulagement grâce à l’approche inventée par le Dr Richard Meyer. Il y a une quarantaine d’années, le médecin psychiatre, psychanalyste et sociologue réalise à quel point le corps est négligé dans les psychothérapies ; une lacune qui limite l’efficacité de ces dernières.

Dès lors, il œuvre toute sa vie, jusqu’à aujourd’hui, pour faire une place à ce grand oublié des professions de l’accompagnement.

Au fil des ans, il met en place un ensemble de protocoles psychocorporels, consignés dans une quinzaine d’ouvrages. Ces techniques sont synthétisées sous les noms-ombrelles de « somatothérapie » et de « somatoanalyse » (psychanalyse qui intègre le corps, en formule individuelle ou en groupe). Toutes hybrident les principaux courants de la psychothérapie en s’adressant constamment à nos sensations corporelles, qui deviennent, de fait, la médiatrice du soin.

Le corps garde la mémoire de nos émotions refoulées

Fondement de la somatothérapie ? Le corps conserverait rigoureusement les émotions que nous refoulons, comme l’explique avec clarté Francis Lemaire dans son ouvrage Le Corps Mémoire.

Selon le psycho-somatothérapeute, à chaque fois que nous sommes soumis à un événement pénible à vivre, une émotion se soulève. Peur, colère, tristesse… le ressenti peut être si fort pour nous-même ou réprimé par notre entourage que nous « choisissons » de le contenir, de le retenir.

« Face aux difficultés que nous rencontrons dans notre vie relationnelle, professionnelle ou familiale, nous adoptons le plus souvent une stratégie de refus des émotions, de mise à distance affective « , décrit-il.

Serrer la gorge, nouer le ventre, étrangler la colère, ravaler ses larmes etc. Face à l’incapacité de l’être à « digérer » l’émotion, le corps l’engrange, comme une mise en suspens. Ces réflexes musculaires et influx nerveux demeurent ancrés dans la chair (au cœur des fascias, à en croire certains experts). Une mémorisation inconsciente s’accumule ainsi depuis notre plus tendre enfance et même avant, plus subtilement.

Un refoulement émotionnel dicté par les conventions sociales

Ce comportement nous est inculqué massivement, à notre insu. « Dans notre société, l’expression de l’affectivité est souvent réprimée. Cette répression va de pair avec le fait d’exclure de la réalité dite normale une forme de mémoire qui s’exprime prioritairement à partir des sensations corporelles, sans intermédiaire verbal dans un premier temps », constate Francis Lemaire.

On continuerait ainsi à souffrir des blessures que l’on cherche à ignorer. Par exemple, si j’ai incorporé le sentiment ou la sensation que je n’arriverai pas à dire ce que j’ai à dire, ou que je ne serai pas écoutée (parce que c’est comme ça que j’ai appris à connaître le monde) j’ai souvent deux attitudes à ma disposition : soit je me tais, et je continuerai à penser que personne ne m’écoute. Soit, je deviens agressive pour essayer de faire passer ce que je veux dire, mais cela provoque chez l’autre une réaction de défense, il se met sur ses gardes, ce qui l’empêche de m’écouter vraiment.

Dans les deux cas, mon appréhension est confirmée.

Ce n’est pas le monde qui doit changer, mais notre monde intérieur, celui de nos représentations.

Dans cette situation, plutôt que d’accepter le fait de ne pas avoir été entendue un jour, je passe mon temps et mon énergie à vouloir changer le monde, à vouloir faire en sorte que les autres m’écoutent et, comme ça ne change pas, je recommence. « On ne comprend pas tout de suite que ce n’est pas le monde qui doit changer, mais notre monde intérieur, celui de nos représentations. Ces dernières peuvent venir d’un passé très lointain et on n’a pas toujours ni la conscience, ni les mots pour les exprimer », poursuit le thérapeute.

Mais le corps lui, se souvient de tout cela et sa manière de nous faire accéder à la mémoire, c’est de nous faire revivre les situations qu’il n’a pas pu accepter.

Les traumas traversent le psychisme, l’émotionnel puis se nichent dans le corps

Cette vision résonne avec les recherches du célèbre psychanalyste Wilhelm Reich dès la première moitié du XXe siècle. Selon le disciple dissident de Sigmund Freud, nos blocages se cristallisent dans différentes parties du corps, sous forme de « cuirasses » qui se formeraient dès la vie intra-utérine et jusqu’à l’âge adulte.

« Les expériences qui ont marqué notre vie et qui ont créé notre histoire personnelle se sont inscrites d’abord dans notre psychisme pour se transformer en courant d’énergie émotionnelle, puis dans le physique pour s’y loger », abonde Marie Lise Labonté dans son ouvrage Au cœur de notre corps (Éditions de l’Homme).

La psychothérapeute et conférencière a créé la Méthode de Libération des Cuirasses©, fruit de ses recherches sur la relation intime entre le corps et l’esprit. Ce travail psychocorporel mené par elle-même sur elle-même lui aurait permis de guérir d’une maladie dite incurable il y a près de 40 ans.

Libérer l’énergie émotionnelle en laissant la parole au corps

Inutile de nous perdre dans des tentatives d’analyse de nos problèmes (traduisez : par les thérapies uniquement verbales) … « les maux engrangés par le corps continuent à se réactiver à longueur de temps, pour différentes raisons », prévient Barbara Masri, somatothérapeute et auteure de Libérez-vous de vos conflits intérieurs (Le Dauphin). D’après la pro qui exerce depuis 23 ans, comprendre les raisons des douleurs ou du mal-être ne suffit pas à supprimer les sentiments qui se sont enkystés au moment du trauma.

D’autant que ce dernier peut s’étendre sur des années, comme lorsqu’on partage sa vie avec une personne qui nous maltraite. « Sans intégration du corps dans le processus de soin, la thérapie peut virer aux miroirs aux alouettes », regrette-t-elle.

« Je garde de cette séance la prise de conscience choc que le temps ne passe pas sur la douleur. On ne fait que la mettre sous le tapis mais elle reste intacte. »

À l’inverse, un vrai travail sur le corps évite de se réfugier dans le mental. « Il permet de revenir dans la réalité des faits et des ressentis. Quand je pose mes mains sur le corps d’une personne allongée sur la table de travail, elle éprouve un retour à soi immédiat. L’esprit s’arrête à l’endroit où l’on est touché », décrit Barbara Masri. « Les gens sont d’ailleurs nombreux à apprécier le fait d’être moins dispersé en quittant le cabinet ».

Flore, 29 ans, reste bouleversée par sa première séance : « la somatothérapeute qui m’a reçue est d’une très grande douceur. Quand elle pose ses deux mains sur mon ventre, je fonds en larmes immédiatement. Je n’aurais jamais imaginé qu’il soit possible d’être touchée avec autant de respect. À chaque fois qu’elle déplace ses mains, elle me demande ce que je ressens. J’ai des flashs de moments douloureux de mon adolescence ; ces bouffées de souvenirs sont des mélanges d’images et d’émotions », se remémore la jeune femme.

« Je garde de cette séance la prise de conscience choc que le temps ne passe pas sur la douleur. On ne fait que la mettre sous le tapis mais elle reste intacte. J’ai décidé ce jour-là d’aller à la rencontre de mes émotions ».

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

Méditation Pleine Présence vs la Méditation Dzogchen

La Méditation Pleine Présence consiste à être pleinement présent à soi, à nos pensées, à notre état émotionnel et à nos sensations physiques, en conscience et en respiration, à chaque instant. C’est une pratique qui m’a été enseignée dès 2007 par le Dr Richard MEYER lors de ma formation en psycho-somatothérapie. La méditation Pleine Présence est essentielle pour la pratique correcte de la psychanalyse.

Depuis, j’approfondi personnellement cette discipline par le biais de la pratique des arts-martiaux traditionnels internes et externes. Ce qui me permet d’affirmer aujourd’hui que la Méditation Pleine Présence, en commençant par des exercices de relaxation puis en approfondissant avec des pratiques accès sur la sensation, se rapproche finalement beaucoup des pratiques de la méditation Dzogchen.

Lorsque l’on commence à méditer, nous sommes traversés par 4 états de conscience différents:

  • 1er état: l’esprit dérive dans le vide, sans pensées ni souvenirs. C’est un état sombre, morne, indifférent, où vous êtes immergé dans la base même de l’esprit ordinaire.
  • 2d état: ici règne une certaine quiétude et une légère clarté, mais il s’agit d’un calme stagnant, encore enfoui dans l’esprit ordinaire
  • 3ème état: vous faites l’expérience de l’absence de pensée, mais vous « planez » dans un vague état d’hébétude.
  • 4ème état: votre esprit s’égare à la poursuite de pensées et de projections.

Aucun de ces état n’est de la méditation véritable et le pratiquant doit faire preuve de vigilance et d’habileté si il ne veut pas tomber dans l’un de ces pièges.

L’ESSENCE DE LA PRATIQUE DANS LE DZOGCHEN  est condensée en 4 points :

  1. Conscience du moment présent, inaltérée par la moindre trace de concept. C’est la conscience lumineuse et nue. La Pure Conscience et la Pure Présence Juste. Ceci est nommé « RIGPA »
  2. Cet état de conscience ne dure pas.
  3. Cet état de conscience doit être reconnue par le pratiquant, sinon ceci sera considéré comme une pensée ordinaire, une illusion.
  4. Reconnaitre la vraie nature d’une pensée et la laisser telle qu’elle permet de libérer toutes les autres pensées.

Pour stabiliser la vie dans la méditation, il faut:

  • pratiquer d’abord dans un environnement spécial, une retraite par exemple, où toutes les conditions propices sont réunies
  • trouver une réelle stabilité par des saisons régulières de pratique formelle
  • apprendre à demeurer dans cet état en tout temps et dans toutes les situations en mêlant sa pratique à la vie de tout les jours.

Pour ma part, la pratique régulière des arts-martiaux de combat (Viet Vo Dao) et de santé (Qi Cong) me permettent de pratiquer une forme de méditation active qui associe le mouvement à la respiration et à la présence juste. Le Yoga est également une forme très utile au développement de la pleine présence.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

Comment choisir un bon psychanalyste? par Ganaëlle STRIDE

L’ÉCOUTE PLÉINIÈRE ou comment choisir son psychanalyste 

Au-delà de l’école et du courant psychanalytique dans lequel s’inscrit votre analyste, ce qui va soigner et guérir les blessures de l’être est avant tout sa qualité d’écoute et sa capacité à ressentir ce qui est dit au-delà des mots.

Comme l’explique très clairement Juan David NASIO dans l’excellente émission « l’inconscient » sur France Inter : « 50 années de pratique de psychanalyse m’ont appris qu’un psychanalyste soigne et guéri ses patient grâce à ce qu’il est inconsciemment, au-delà de ce qu’il a appris, de ce qu’il sait et ce qu’il fait. »

Un psychanalyste est une personne qui à suivi sa propre psychanalyse et qui souhaite partager et accompagner d’autres personnes sur le chemin de la libération. Certes il lui est nécessaire de suivre un enseignement en psychothérapie afin de connaître les psychopathologies et les traitements qui leurs sont associés dans les domaines de la psychiatrie et de la psychologie. Mais aucun diplôme ne peut juger si une personne est parvenue ou non au dépassement de ses propres limitations égotiques.

Car c’est bien là l’essentiel valeur qui fera un bon psychanalyste. Il ne fait pas cela pour lui. Il le fait parce que c’est une évidence de transmettre avec gratitude ce qu’il a lui-même reçu : du temps d’écoute profonde et bienveillante.

C’est cette écoute qui permet de découvrir et de mettre au jour notre langage inconscient, au travers du langage inconscient du psychanalyste. En effet, la psychanalyse consiste à écouter une personne qui raconte son histoire.

Pas juste écouter une histoire, ni écouter une personne. Non, écouter une personne qui est en tain de raconter un moment de son histoire personnelle.

Que se soit en face à face ou allongé sur un divan, la personne qui se raconte va avoir le sentiment de choisir ce qu’elle raconte. Mais le psychanalyste n’écoute pas seulement la personne en train de raconter un morceau de son histoire. Il se met en état d’accueil total pour recevoir les messages conscients ET inconscients de ce qui est en train d’être dit.

Il va écouter et entendre une multitude d’informations, tout ce qui n’est pas forcément dit verbalement : les gestes, les mimiques, les silences, le souffle, les déglutitions, les tic, les répétitions, les petits mots qui font des liens entre les mots… il entends tout, absolument tout.

Et surtout, il fait cela sans aucun jugement ni aucune interprétation.

Ce que l’on nomme l’interprétation psychanalytique, c’est le retour que va faire le psychanalyste à son analysant concernant l’interprétation de son propre ressenti. Il n’interprète en aucun cas ce que dit ou fait son patient. Il lui fait simplement part de ce qu’il à ressenti en lui pendant qu’il l’écoutait et ce à quoi cela lui à fait pensé, en ayant pris grand soins de faire le tri pour ne pas inclure ce qui pourrait concerner ses propres sentiments. Le psychanalyste doit donc faire le silence en lui et se demander à chaque fois qu’il ressent quelque chose en écoutant son patient, si ce qu’il ressent le concerne lui car cela le ramène à son propre vécu, ou si cela concerne en effet uniquement son patient.

En effet, nous pouvons tous en faire l’expérience : nous avons souvent le besoin de répondre, lorsque un ami nous fait part d’une expérience qu’il à vécu, « – à oui, moi aussi, ça me rappel lorsque « moi / je » … » et nous lui répondons en lui racontant notre propre histoire, le laissant seul face à son propre récit. Bien que cela soit déjà une forme d’empathie, nous voyons bien dans cet exemple que nous passons à côté de ce que voulait nous dire note ami. Et que notre propre égo à pris le pas sur l’histoire que notre ami voulait nous partager.

Un bon psychanalyste n’a pus besoin de partager son histoire ni ses expériences de vie. Il à déjà tout dit à son propre psychanalyste et il continue toujours de le faire avec son superviseur. Même s’il peut arriver qu’il parle de son vécu, ce n’est jamais pour prendre le pas sur son patient. Cela pour faciliter ce que je nomme « la relience », l’enter dans la relation de confiance, sans laquelle il ne peut y avoir aucune confidence. Parfois cela peut également aider le patient à se sentir compris lorsque son histoire est trop lourde à porter. Il est parfois impossible de dire les choses les plus terribles, vécues dans son existence, à une personne qui ne réagi pas, qui ne parle pas, qui se contente de secouer la tête en faisant « mh mh» de temps en temps.

Un bon psychanalyste sera donc en mesure d’entendre la personne qui le consulte sur les trois plans principaux :

  • ce que dit le corps, à travers les attitudes, les gestes, les redondances, les onomatopées, les tics verbaux, les larmes ou les sourires, les bruits que font les mouvements du corps sur le fauteuil ou le divan, les bruits de l’estomac (qui sont encore plus écoutés en psycho-somato-analyse puisque le thérapeute pose sa main sur le ventre du patient, allongé sur le divan)

           ce que je nomme « la petite musique de fond »

  • ce que raconte le mental, en écoutant les tournures des phrases, les temps du récit, les personnages et ce qu’ils font/disent, ce qui semble le plus important pour la personne…

    j’ appel cela « le scénario conscient ».

  • ce qu’exprime le cœur, à travers les émotions, les sentiments, les ressentis affectifs, les besoins et les manques exprimés verbalement ou non…

En plus de ces trois plans principaux, j’ajoute ces points qui me semblent essentiels:

  • Le psychanalyste pose des questions, un bon psychanalyste va interroger directement son patient « en quoi cela est si important pour vous  à ce moment là ? », « qu’est-ce que cela vous a fait ressentir ? À quel moment ? Pourquoi ? » ou encore « comment auriez-vous préféré que cela se passe ? »… ce que je nomme : « l’enquête en quête du Soi ». Ces questions sont très souvent celles que l’on retrouve dans les psychothérapies cognitivo- comportementales (TCC). Le psychanalyste peut également, selon les écoles et les courants, se contenter de répéter la dernière phrase, ou le dernier mot d’une phrase pour aider son patient à aller plus loin, en dire un peut plus, aller au bout de sa pensée. Car il s’agit avant toute chose de permettre à la personne d’entrouvrir la porte de son langage inconscient, de laisser entendre, entrevoir, ce qui agit au plus profonde de lui, caché derrière les conditionnements multiples (familiaux, sociétaux, mentaux, croyances limitantes, éducation, position sociale, posture de protection, mécanismes, évitements, peurs…)

Le psychanalyse ne vous dira jamais qui vous êtes. Son rôle n’est pas de définir son patient, ni de lui faire un diagnostique risquant de l’enfermer dans un syndrome dans lequel il peut s’identifier, voir s’enfermer.

Un bon psychanalyste doit avant tout permettre de prendre conscience de qui nous sommes au travers de ce que nous donnons à voir de nous-même, au-delà de ce que nous lui disons ou non, et retranscrire le plus objectivement possible ce qu’il ressent en lui lorsque nous nous confions à lui. Il permet de nous faire entendre le sens profond de nos paroles et nos comportements associés afin de mieux nous comprendre.

  • Le psychanalyste écoute pleinement. Cette écoute plénière nécessite une fusion intime entre les deux inconscients de l’analyste et de l’analysant. Si cette étape cruciale de la cure n’a pas lieu c’est qu’elle ne s’est pas encore produite. Lorsque cette étape se produit, le psychanalyste est en mesure de ressentir l’émotion traumatique de son patient. L’émotion vécue pendant l’enfance ou suite à un épisode difficile de sa vie.
  • Le psychanalyste nous aide à comprendre nos rêves et notre inconscient. Habitué au langage de l’inconscient, de part sa formation et le travail qu’il à entrepris sur ses propres rêves et phénomènes inconscients pendant de nombreuses années, un bon psychanalyste est en capacité de visualiser les images forces produits par nos phénomènes inconscients (ou symboles selon la définition de Carl Gustave JUNG.)

Lors de la restitution d’un rêve ou d’un souvenir traumatique, le psychanalyste est en mesure d’entrevoir non seulement le scénario vécu par la personne, mais également de ressentir les émotions qui l’ont traversé. Il se focalise sur le patient, parfois submergé par les émotions pendant qu’il parle, tout en étant DANS le récit, plongé totalement dans ses propre sensations.

Je prends souvent l’image de la plongée sous marine : A force de plonger dans son propre inconscient, le psychanalyste est devenu un expert. C’est comme-ci le patient était à la surface avec un masque et un tuba, en train de guider son psychanalyste qui lui est plongé dans les profondeurs avec des bouteilles à oxygènes en train de suivre le fil de lumière du récit concernant le passé de son patient. Il peut prendre le rôle du patient lui-même ou celui des personnes associées à l’évènement… ou juste rester observateur, dans la sensation de la scène.

Et chaque plongée est unique, chaque langage est nouveau, tels des symboles uniques à décrypter à chaque fois. Seul le temps, la patiente, le calme et la confiance peuvent aider à comprendre ce que disent les rêves, ce que nous enseignent les souvenirs et les sensations et donner des réponses aux mystères de nos comportements lorsqu’ils ne sont plus en harmonie avec nos besoins réels et fondamentaux.

  • Le psychanalyste retranscrit ce qu’il ressent. Lorsque le psychanalyste remonte à la surface, il retranscrit à son patient ce qu’il à vu, ce qu’il à compris, ce qu’il à trouvé, sans jugement, sans interprétation. Juste il donne des mots simples sur ces phénomènes qui ne lui appartiennent pas.

Le patient va lui faire part de son retour, en entendant ces mots parfois pour la première fois posés sur des sensations ou des souvenirs enfouis. Ce retour va permettre au psychanalyste et au patient de revenir ici et maintenant, de faire la part des choses entre le transfert et le contre-transfert, en analysant et interprétant les ressentis de chacun.

Lors de sa restitution , le psychanalyste doit parler vrai et faire attention de ne pas donner des mots avec des sens génériques qui peuvent être mal interpréter ou faire perdre le sens intime du patient face à son histoire.

Un psychanalyste travail avec son inconscient instrumental : c’est un inconscient professionnel qui s’est bonifié a force de capter les images et les mots des patients au fil des années d’écoute plénière. Cela ne peut s’opérer que si nous faisons le silence et le vide en nous.

Des outils de projections peuvent aider le patient à formuler ses ressentis, lorsqu’il lui est vraiment difficile de parler de son histoire. Ainsi, l’analyse des rêves nocturnes, les rêves éveillés produits pendant une écoute sonore ou musicale, ou la description des ressentis vécus face à une œuvre d’art, une photo, un paysage ou un film, seront autant d’aides pour partager à notre psychanalyste nos problématiques liés à nos phénomènes inconscients.

Plus profonde sera la pongée en nous-même, plus fortes seront les émotions. Le psychanalyste intervient là où les maux ne nous permettent pas de trouver les mots pour le dire. Voici la manière que les psychanalystes ont de soulager les souffrances inconscientes des patients.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

DISPONIBILITÉS ET TARIFS

Ganaëlle STRIDE – Psychanalyste – Musicothérapeute – Psycho-somatothérapeute

Inscription ou rendez-vous au 06-65-21-62-07 ou sur http://www.web-therapie.fr/ganaelle-stride/

CONSULTATIONS EN CABINET :

Les lundi, mardi et jeudi de 9h à  17h30 Prévoir un plaid, une couverture ou une serviette pour s’installer confortablement sur le divan! il est toujours bon de se cocooner !

  • Séance de 1h = 60€
  • Séance de 1h30 = 80€
  • Séance de 2h = 120€

TELE-CONSULTATION :

  • Séance de 1h = 50€
  • Séance de 1h30 = 70€
  • Séance de 2h = 100€

INTERVENTION EN INSTITUTION :

Les mercredi et vendredi

  • 20€/pers pour les petits groupes de 4 à 6 personnes : groupes actifs (productions musicales sur les instruments, jeux sonores, échanges actifs et participatifs, psychomotricité par la danse et le chant,* etc.)
  • 15€/pers pour les grands groupes de 7 à 10 personnes : uniquement en groupes réceptifs (« écoute receptive », rêves éveillés, yoga du son, mandala sonores, participation en chansons, etc.)
  • 30€/ 30 minutes en séance individuelle (détente, pause bien-être, massage corporel et sonore, gestion du stress, relaxation, etc.)
  • 60€/1h en séance individuelle (principalement pour la gestion de la douleur, les troubles de l’attention, les troubles du sommeil, la verbalisation thérapeutique, la gestion des émotions, etc.)
  • forfait 50€/1h à partir de 2 séances par mois.
  • Pour les séances individuelles actives, un bilan et une évaluation en musicothérapie sera fait tous les 3 mois.
  • Frais de déplacement et matériel compris.

*dans la mesure des possibilité physiques des personnes

RÈGLEMENT :
Possibilité de paiement en liquide, par chèque, par virement bancaire ou avec PayPal
Certaines mutuelles remboursent quelques séances : code APE 8690F sur présentation d’une facture.

La Psycho-Somatothérapie : Définition

La Psycho-Somatothérapie

Définition :

La « Psycho » consiste en l’étude des faits de l’esprit et de la pensée. Il s’agit des connaissances empiriques ou intuitives des sentiments ou des idées d’autrui.

« Somato » est un préfixe issu d’un mot grec qui signifie « corps ».

La Psycho-Somatothérapie intègre l’esprit par le travail verbal ainsi que le corps par des exercices corporels dynamiques ou de lâcher prise, en non verbal, de façon à intégrer « ce qu’il se vit » et d’enclencher un processus d’intégration du corps et de l’esprit vers leur unité. Cette unité amène à l’harmonie qui permet d’être pleinement présent à soi-même, aux autres et à l’environnement. Elle définit ainsi la bonne santé.

Tout comme les psychothérapeutes, les psycho-somatothérapeutes ont tout d’abord suivi eux-même une analyse et une psycho-somatothérapie et se sont formés à des méthodes spécifiques actuellement reconnues qui incluent la psychologie, la psychothérapie, la psychopathologie, et les techniques psycho-corporelles issues des différents courant théoriques (humanistes, systémiques analytiques, comportementaux). Les psycho-somatothérapeutes ne sont pas obligatoirement médecins psychiatres ou psychologues.

Pourquoi entreprendre un travail sur soi ?

Entreprendre un travail sur « Soi » c’est se donner une chance de devenir acteur de sa propre vie, en osant la regarder en face et l’accepter. Nos mémoires prénatales, familiales, éducatives, socialitaires, voir ancestrales, ont façonnées notre personnalité et infiltrées nos cellules, y inscrivant des programmations d’ordre culturel, affectif et émotionnel. C’est pourquoi il est si difficile pour l’être humain de changer des croyances ou des comportements qui sont pourtant, à l’évidence, cause de tant de souffrances, de mal être, de difficultés relationnelles voir même de maladies graves.

Travailler sur « Soi » permet de se libérer et de devenir celui ou celle que nous sommes. C’est une chance extraordinaire d’en avoir un jour le désir, et notre plus grande responsabilité !

En nous résident tous les changements et les potentiels créatifs de l’univers !

Travailler sur soi, c’est oser affronter notre vie au lieu de fuir, embrasser notre potentiel pour mieux l’orienter pendant que s’éveille peu à peu la conscience de notre identité.

« L’Homme ne naît pas libre, mais il est libre de se libérer »

 Paule Degryse

L’accompagnement Psycho-émotionnel est une pratique reconnues par la résolution A4007597 du Parlement Européen votée le 29 mai 1997 (rapport Paul Lannoye), au même titre que l’Ostéopathie, l’Homéopathie, la Naturopathie et la Réflexologie.

Musicothérapie – Valence – 26 Drôme

Psychothérapeute Humaniste spécialisée en musicothérapie, j’exerce depuis Octobre 2014 dans une Maison d’Accueil Spécialisée auprès de personnes porteuses de lourds handicaps psycho-moteurs.  Nous avons mis en place, avec l’équipe encadrante, 2 groupes de 4 personnes chacun, adaptés aux différents besoins des personnes.J’interviens à titre indépendante, pour ces deux groupes et aussi en consultations individuelles pour les personnes qui ne parviennent pas à intégrer un groupe (autisme), ou lorsqu’un membre du groupe nécessite occasionnellement un échange approfondi.

Le premier groupe est dit « réceptif ». Il s’agit de personnes lourdement handicapées physiquement, avec paralysie totale ou très invalidante. La séance est fondée sur l’écoute de différentes sonorités, respectant les principes du mandala sonore, à savoir 5 styles successifs décrits plus précisément dans cet article : http://web-therapie.fr/articles?id=13

Pendant l’écoute musicale, les personnes sont doucement sollicitées avec de tout petits instruments, qu’elles peuvent effleurer du bout du doigt, afin de rester en lien et en communication avec elles.

Une de mes patientes, atteinte de la maladie de Hungtinton, (cf document*) parvient à s’apaiser avec des sonorités fluides produites par le bol tibétain, ou avec des bruits blancs proposés avec le bâton de pluie. Lorsque des larmes coulent sur les joues de ma patiente, je chante des mots exprimant ce qui se passe dans l’instant présent, et les émotions s’apaisent, les larmes ne coulent plus. Il m’est arrivé de prêter mon bol tibétain aux aides soignant pour faciliter l’endormissement de la patiente, évitant souvent la prise d’un médicament sédatif, ou à tout le moins permettant d’en diminuer la dose.

https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Huntington-FRfrPub118.pdf)

Le second groupe est dis « actif », composé de personnes qui parlent et pouvant bouger au moins les deux bras de façon volontaire. Certaines sont en mesure de se lever et de choisir les instruments mis à disposition au centre de la pièce. Les séance sont principalement basées sur l’échange interactif improvisé entre toutes les personne. Tantôt, l’une est mise en avant et écoutée par les autres, tantôt deux membres du groupes échangent, puis nous échangeons tous ensemble, dans une production sonore principalement rythmique et vocale. L’écoute de soi et des autres est au centre de l’activité. 

Il est intéressant de constater que ces échanges donnent parfois lieux à des règlements de compte entre certains membres du groupe. Ces règlements de comptes se font de façon non agressive, et j’ai pu constater que les échanges aussi bien sonores que verbaux, permettent de dépasser le sentiment négatif pour développer ensuite une certaine complicité entre les membres concernés. La musique, ou du moins la production musicale, semble avoir permis à ces personnes de s’exprimer ensemble sur un mode pacifiste et social, chose quasiment impossible a faire lorsque les émotions prennent le pas sur les mots et font « dérailler » la parole.

En début de séance les participants sont très enthousiastes. L’introduction de la séance avec un temps de silence et de sonorités fluides avec le bol tibétain (diamètre 30cm, Rè Dièse) permet de faire cesser la logorrhée.

En fin de séance, c’est le didjéridoo (Mi Bémol) qui aide les personnes à revenir centrées sur soi, dans une sonorité basses et apaisantes.

Les interactions musicales permettent la communication car, comme dans le discours naturel, il s’agit d’un échange d’idées imprévisible qui nécessite une collaboration.

Une étude montre que l’improvisation interactive entre deux musiciens se caractérise par l’activation neurologique des zones linguistiques. Ces zones de notre cerveau sont directement impliquées dans le traitement des informations sémantiques du langage. 

Voici une étude qui soutien l’hypothèse que le discours musical engage les régions linguistiques du cerveau spécialisées pour le traitement syntaxique, mais n’est pas subordonné au traitement sémantique. Les régions du cerveau qui traitent des informations liées au langage seraient donc en fait imbriquées dans une zone plus large qui concerne la communication en générale.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0088665

Article rédigé par Ganaëlle STRIDE, le 12/03/2015

Ganaëlle STRIDE

Musicothérapeute, Valence

06.65.21.62.07

Musicothérapie – Valence – Drôme (26)

Psychothérapeute Humaniste spécialisée en musicothérapie, j’exerce depuis Octobre 2014 dans une Maison d’Accueil Spécialisée auprès de personnes porteuses de lourds handicaps psycho-moteurs.  Nous avons mis en place, avec l’équipe encadrante, 2 groupes de 4 personnes chacun, adaptés aux différents besoins des personnes.J’interviens à titre indépendante, pour ces deux groupes et aussi en consultations individuelles pour les personnes qui ne parviennent pas à intégrer un groupe (autisme), ou lorsqu’un membre du groupe nécessite occasionnellement un échange approfondi.

Le premier groupe est dit « réceptif ». Il s’agit de personnes lourdement handicapées physiquement, avec paralysie totale ou très invalidante. La séance est fondée sur l’écoute de différentes sonorités, respectant les principes du mandala sonore, à savoir 5 styles successifs décrits plus précisément dans cet article : http://web-therapie.fr/articles?id=13

Pendant l’écoute musicale, les personnes sont doucement sollicitées avec de tout petits instruments, qu’elles peuvent effleurer du bout du doigt, afin de rester en lien et en communication avec elles.

Une de mes patientes, atteinte de la maladie de Hungtinton, (cf document*) parvient à s’apaiser avec des sonorités fluides produites par le bol tibétain, ou avec des bruits blancs proposés avec le bâton de pluie. Lorsque des larmes coulent sur les joues de ma patiente, je chante des mots exprimant ce qui se passe dans l’instant présent, et les émotions s’apaisent, les larmes ne coulent plus. Il m’est arrivé de prêter mon bol tibétain aux aides soignant pour faciliter l’endormissement de la patiente, évitant souvent la prise d’un médicament sédatif, ou à tout le moins permettant d’en diminuer la dose.

https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Huntington-FRfrPub118.pdf)

Le second groupe est dis « actif », composé de personnes qui parlent et pouvant bouger au moins les deux bras de façon volontaire. Certaines sont en mesure de se lever et de choisir les instruments mis à disposition au centre de la pièce. Les séance sont principalement basées sur l’échange interactif improvisé entre toutes les personne. Tantôt, l’une est mise en avant et écoutée par les autres, tantôt deux membres du groupes échangent, puis nous échangeons tous ensemble, dans une production sonore principalement rythmique et vocale. L’écoute de soi et des autres est au centre de l’activité. 

Il est intéressant de constater que ces échanges donnent parfois lieux à des règlements de compte entre certains membres du groupe. Ces règlements de comptes se font de façon non agressive, et j’ai pu constater que les échanges aussi bien sonores que verbaux, permettent de dépasser le sentiment négatif pour développer ensuite une certaine complicité entre les membres concernés. La musique, ou du moins la production musicale, semble avoir permis à ces personnes de s’exprimer ensemble sur un mode pacifiste et social, chose quasiment impossible a faire lorsque les émotions prennent le pas sur les mots et fassent « dérailler » la parole. De même, en début de séance les participants sont très enthousiastes. L’introduction de la séance avec un temps de silence et de sonorités fluides permet de faire cesser la logorrhée.

Les interactions musicales permettent la communication car, comme dans le discours naturel, il s’agit d’un échange d’idées imprévisible qui nécessite une collaboration.

Une étude montre que l’improvisation interactive entre deux musiciens se caractérise par l’activation neurologique des zones linguistiques. Ces zones de notre cerveau sont directement impliquées dans le traitement des informations sémantiques du langage. 

Voici une étude qui soutien l’hypothèse que le discours musical engage les régions linguistiques du cerveau spécialisées pour le traitement syntaxique, mais n’est pas subordonné au traitement sémantique. Les régions du cerveau qui traitent des informations liées au langage seraient donc en fait imbriquées dans une zone plus large qui concerne la communication en générale.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0088665

Article rédigé par Ganaëlle STRIDE, le 12/03/2015

Ganaëlle STRIDE

Musicothérapeute, Valence

06.65.21.62.07