Méditation Pleine Présence vs la Méditation Dzogchen

La Méditation Pleine Présence consiste à être pleinement présent à soi, à nos pensées, à notre état émotionnel et à nos sensations physiques, en conscience et en respiration, à chaque instant. C’est une pratique qui m’a été enseignée dès 2007 par le Dr Richard MEYER lors de ma formation en psycho-somatothérapie. La méditation Pleine Présence est essentielle pour la pratique correcte de la psychanalyse.

Depuis, j’approfondi personnellement cette discipline par le biais de la pratique des arts-martiaux traditionnels internes et externes. Ce qui me permet d’affirmer aujourd’hui que la Méditation Pleine Présence, en commençant par des exercices de relaxation puis en approfondissant avec des pratiques accès sur la sensation, se rapproche finalement beaucoup des pratiques de la méditation Dzogchen.

Lorsque l’on commence à méditer, nous sommes traversés par 4 états de conscience différents:

  • 1er état: l’esprit dérive dans le vide, sans pensées ni souvenirs. C’est un état sombre, morne, indifférent, où vous êtes immergé dans la base même de l’esprit ordinaire.
  • 2d état: ici règne une certaine quiétude et une légère clarté, mais il s’agit d’un calme stagnant, encore enfoui dans l’esprit ordinaire
  • 3ème état: vous faites l’expérience de l’absence de pensée, mais vous « planez » dans un vague état d’hébétude.
  • 4ème état: votre esprit s’égare à la poursuite de pensées et de projections.

Aucun de ces état n’est de la méditation véritable et le pratiquant doit faire preuve de vigilance et d’habileté si il ne veut pas tomber dans l’un de ces pièges.

L’ESSENCE DE LA PRATIQUE DANS LE DZOGCHEN  est condensée en 4 points :

  1. Conscience du moment présent, inaltérée par la moindre trace de concept. C’est la conscience lumineuse et nue. La Pure Conscience et la Pure Présence Juste. Ceci est nommé « RIGPA »
  2. Cet état de conscience ne dure pas.
  3. Cet état de conscience doit être reconnue par le pratiquant, sinon ceci sera considéré comme une pensée ordinaire, une illusion.
  4. Reconnaitre la vraie nature d’une pensée et la laisser telle qu’elle permet de libérer toutes les autres pensées.

Pour stabiliser la vie dans la méditation, il faut:

  • pratiquer d’abord dans un environnement spécial, une retraite par exemple, où toutes les conditions propices sont réunies
  • trouver une réelle stabilité par des saisons régulières de pratique formelle
  • apprendre à demeurer dans cet état en tout temps et dans toutes les situations en mêlant sa pratique à la vie de tout les jours.

Pour ma part, la pratique régulière des arts-martiaux de combat (Viet Vo Dao) et de santé (Qi Cong) me permettent de pratiquer une forme de méditation active qui associe le mouvement à la respiration et à la présence juste. Le Yoga est également une forme très utile au développement de la pleine présence.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

Comment choisir un bon psychanalyste? par Ganaëlle STRIDE

L’ÉCOUTE PLÉINIÈRE ou comment choisir son psychanalyste 

Au-delà de l’école et du courant psychanalytique dans lequel s’inscrit votre analyste, ce qui va soigner et guérir les blessures de l’être est avant tout sa qualité d’écoute et sa capacité à ressentir ce qui est dit au-delà des mots.

Comme l’explique très clairement Juan David NASIO dans l’excellente émission « l’inconscient » sur France Inter : « 50 années de pratique de psychanalyse m’ont appris qu’un psychanalyste soigne et guéri ses patient grâce à ce qu’il est inconsciemment, au-delà de ce qu’il a appris, de ce qu’il sait et ce qu’il fait. »

Un psychanalyste est une personne qui à suivi sa propre psychanalyse et qui souhaite partager et accompagner d’autres personnes sur le chemin de la libération. Certes il lui est nécessaire de suivre un enseignement en psychothérapie afin de connaître les psychopathologies et les traitements qui leurs sont associés dans les domaines de la psychiatrie et de la psychologie. Mais aucun diplôme ne peut juger si une personne est parvenue ou non au dépassement de ses propres limitations égotiques.

Car c’est bien là l’essentiel valeur qui fera un bon psychanalyste. Il ne fait pas cela pour lui. Il le fait parce que c’est une évidence de transmettre avec gratitude ce qu’il a lui-même reçu : du temps d’écoute profonde et bienveillante.

C’est cette écoute qui permet de découvrir et de mettre au jour notre langage inconscient, au travers du langage inconscient du psychanalyste. En effet, la psychanalyse consiste à écouter une personne qui raconte son histoire.

Pas juste écouter une histoire, ni écouter une personne. Non, écouter une personne qui est en tain de raconter un moment de son histoire personnelle.

Que se soit en face à face ou allongé sur un divan, la personne qui se raconte va avoir le sentiment de choisir ce qu’elle raconte. Mais le psychanalyste n’écoute pas seulement la personne en train de raconter un morceau de son histoire. Il se met en état d’accueil total pour recevoir les messages conscients ET inconscients de ce qui est en train d’être dit.

Il va écouter et entendre une multitude d’informations, tout ce qui n’est pas forcément dit verbalement : les gestes, les mimiques, les silences, le souffle, les déglutitions, les tic, les répétitions, les petits mots qui font des liens entre les mots… il entends tout, absolument tout.

Et surtout, il fait cela sans aucun jugement ni aucune interprétation.

Ce que l’on nomme l’interprétation psychanalytique, c’est le retour que va faire le psychanalyste à son analysant concernant l’interprétation de son propre ressenti. Il n’interprète en aucun cas ce que dit ou fait son patient. Il lui fait simplement part de ce qu’il à ressenti en lui pendant qu’il l’écoutait et ce à quoi cela lui à fait pensé, en ayant pris grand soins de faire le tri pour ne pas inclure ce qui pourrait concerner ses propres sentiments. Le psychanalyste doit donc faire le silence en lui et se demander à chaque fois qu’il ressent quelque chose en écoutant son patient, si ce qu’il ressent le concerne lui car cela le ramène à son propre vécu, ou si cela concerne en effet uniquement son patient.

En effet, nous pouvons tous en faire l’expérience : nous avons souvent le besoin de répondre, lorsque un ami nous fait part d’une expérience qu’il à vécu, « – à oui, moi aussi, ça me rappel lorsque « moi / je » … » et nous lui répondons en lui racontant notre propre histoire, le laissant seul face à son propre récit. Bien que cela soit déjà une forme d’empathie, nous voyons bien dans cet exemple que nous passons à côté de ce que voulait nous dire note ami. Et que notre propre égo à pris le pas sur l’histoire que notre ami voulait nous partager.

Un bon psychanalyste n’a pus besoin de partager son histoire ni ses expériences de vie. Il à déjà tout dit à son propre psychanalyste et il continue toujours de le faire avec son superviseur. Même s’il peut arriver qu’il parle de son vécu, ce n’est jamais pour prendre le pas sur son patient. Cela pour faciliter ce que je nomme « la relience », l’enter dans la relation de confiance, sans laquelle il ne peut y avoir aucune confidence. Parfois cela peut également aider le patient à se sentir compris lorsque son histoire est trop lourde à porter. Il est parfois impossible de dire les choses les plus terribles, vécues dans son existence, à une personne qui ne réagi pas, qui ne parle pas, qui se contente de secouer la tête en faisant « mh mh» de temps en temps.

Un bon psychanalyste sera donc en mesure d’entendre la personne qui le consulte sur les trois plans principaux :

  • ce que dit le corps, à travers les attitudes, les gestes, les redondances, les onomatopées, les tics verbaux, les larmes ou les sourires, les bruits que font les mouvements du corps sur le fauteuil ou le divan, les bruits de l’estomac (qui sont encore plus écoutés en psycho-somato-analyse puisque le thérapeute pose sa main sur le ventre du patient, allongé sur le divan)

           ce que je nomme « la petite musique de fond »

  • ce que raconte le mental, en écoutant les tournures des phrases, les temps du récit, les personnages et ce qu’ils font/disent, ce qui semble le plus important pour la personne…

    j’ appel cela « le scénario conscient ».

  • ce qu’exprime le cœur, à travers les émotions, les sentiments, les ressentis affectifs, les besoins et les manques exprimés verbalement ou non…

En plus de ces trois plans principaux, j’ajoute ces points qui me semblent essentiels:

  • Le psychanalyste pose des questions, un bon psychanalyste va interroger directement son patient « en quoi cela est si important pour vous  à ce moment là ? », « qu’est-ce que cela vous a fait ressentir ? À quel moment ? Pourquoi ? » ou encore « comment auriez-vous préféré que cela se passe ? »… ce que je nomme : « l’enquête en quête du Soi ». Ces questions sont très souvent celles que l’on retrouve dans les psychothérapies cognitivo- comportementales (TCC). Le psychanalyste peut également, selon les écoles et les courants, se contenter de répéter la dernière phrase, ou le dernier mot d’une phrase pour aider son patient à aller plus loin, en dire un peut plus, aller au bout de sa pensée. Car il s’agit avant toute chose de permettre à la personne d’entrouvrir la porte de son langage inconscient, de laisser entendre, entrevoir, ce qui agit au plus profonde de lui, caché derrière les conditionnements multiples (familiaux, sociétaux, mentaux, croyances limitantes, éducation, position sociale, posture de protection, mécanismes, évitements, peurs…)

Le psychanalyse ne vous dira jamais qui vous êtes. Son rôle n’est pas de définir son patient, ni de lui faire un diagnostique risquant de l’enfermer dans un syndrome dans lequel il peut s’identifier, voir s’enfermer.

Un bon psychanalyste doit avant tout permettre de prendre conscience de qui nous sommes au travers de ce que nous donnons à voir de nous-même, au-delà de ce que nous lui disons ou non, et retranscrire le plus objectivement possible ce qu’il ressent en lui lorsque nous nous confions à lui. Il permet de nous faire entendre le sens profond de nos paroles et nos comportements associés afin de mieux nous comprendre.

  • Le psychanalyste écoute pleinement. Cette écoute plénière nécessite une fusion intime entre les deux inconscients de l’analyste et de l’analysant. Si cette étape cruciale de la cure n’a pas lieu c’est qu’elle ne s’est pas encore produite. Lorsque cette étape se produit, le psychanalyste est en mesure de ressentir l’émotion traumatique de son patient. L’émotion vécue pendant l’enfance ou suite à un épisode difficile de sa vie.
  • Le psychanalyste nous aide à comprendre nos rêves et notre inconscient. Habitué au langage de l’inconscient, de part sa formation et le travail qu’il à entrepris sur ses propres rêves et phénomènes inconscients pendant de nombreuses années, un bon psychanalyste est en capacité de visualiser les images forces produits par nos phénomènes inconscients (ou symboles selon la définition de Carl Gustave JUNG.)

Lors de la restitution d’un rêve ou d’un souvenir traumatique, le psychanalyste est en mesure d’entrevoir non seulement le scénario vécu par la personne, mais également de ressentir les émotions qui l’ont traversé. Il se focalise sur le patient, parfois submergé par les émotions pendant qu’il parle, tout en étant DANS le récit, plongé totalement dans ses propre sensations.

Je prends souvent l’image de la plongée sous marine : A force de plonger dans son propre inconscient, le psychanalyste est devenu un expert. C’est comme-ci le patient était à la surface avec un masque et un tuba, en train de guider son psychanalyste qui lui est plongé dans les profondeurs avec des bouteilles à oxygènes en train de suivre le fil de lumière du récit concernant le passé de son patient. Il peut prendre le rôle du patient lui-même ou celui des personnes associées à l’évènement… ou juste rester observateur, dans la sensation de la scène.

Et chaque plongée est unique, chaque langage est nouveau, tels des symboles uniques à décrypter à chaque fois. Seul le temps, la patiente, le calme et la confiance peuvent aider à comprendre ce que disent les rêves, ce que nous enseignent les souvenirs et les sensations et donner des réponses aux mystères de nos comportements lorsqu’ils ne sont plus en harmonie avec nos besoins réels et fondamentaux.

  • Le psychanalyste retranscrit ce qu’il ressent. Lorsque le psychanalyste remonte à la surface, il retranscrit à son patient ce qu’il à vu, ce qu’il à compris, ce qu’il à trouvé, sans jugement, sans interprétation. Juste il donne des mots simples sur ces phénomènes qui ne lui appartiennent pas.

Le patient va lui faire part de son retour, en entendant ces mots parfois pour la première fois posés sur des sensations ou des souvenirs enfouis. Ce retour va permettre au psychanalyste et au patient de revenir ici et maintenant, de faire la part des choses entre le transfert et le contre-transfert, en analysant et interprétant les ressentis de chacun.

Lors de sa restitution , le psychanalyste doit parler vrai et faire attention de ne pas donner des mots avec des sens génériques qui peuvent être mal interpréter ou faire perdre le sens intime du patient face à son histoire.

Un psychanalyste travail avec son inconscient instrumental : c’est un inconscient professionnel qui s’est bonifié a force de capter les images et les mots des patients au fil des années d’écoute plénière. Cela ne peut s’opérer que si nous faisons le silence et le vide en nous.

Des outils de projections peuvent aider le patient à formuler ses ressentis, lorsqu’il lui est vraiment difficile de parler de son histoire. Ainsi, l’analyse des rêves nocturnes, les rêves éveillés produits pendant une écoute sonore ou musicale, ou la description des ressentis vécus face à une œuvre d’art, une photo, un paysage ou un film, seront autant d’aides pour partager à notre psychanalyste nos problématiques liés à nos phénomènes inconscients.

Plus profonde sera la pongée en nous-même, plus fortes seront les émotions. Le psychanalyste intervient là où les maux ne nous permettent pas de trouver les mots pour le dire. Voici la manière que les psychanalystes ont de soulager les souffrances inconscientes des patients.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

DISPONIBILITÉS ET TARIFS

Ganaëlle STRIDE – Psychanalyste – Musicothérapeute – Psycho-somatothérapeute

Inscription ou rendez-vous au 06-65-21-62-07 ou sur http://www.web-therapie.fr/ganaelle-stride/

CONSULTATIONS EN CABINET :

Les lundi, mardi et jeudi de 9h à  17h30 Prévoir un plaid, une couverture ou une serviette pour s’installer confortablement sur le divan! il est toujours bon de se cocooner !

  • Séance de 1h = 60€
  • Séance de 1h30 = 80€
  • Séance de 2h = 120€

TELE-CONSULTATION :

  • Séance de 1h = 50€
  • Séance de 1h30 = 70€
  • Séance de 2h = 100€

INTERVENTION EN INSTITUTION :

Les mercredi et vendredi

  • 20€/pers pour les petits groupes de 4 à 6 personnes : groupes actifs (productions musicales sur les instruments, jeux sonores, échanges actifs et participatifs, psychomotricité par la danse et le chant,* etc.)
  • 15€/pers pour les grands groupes de 7 à 10 personnes : uniquement en groupes réceptifs (« écoute receptive », rêves éveillés, yoga du son, mandala sonores, participation en chansons, etc.)
  • 30€/ 30 minutes en séance individuelle (détente, pause bien-être, massage corporel et sonore, gestion du stress, relaxation, etc.)
  • 60€/1h en séance individuelle (principalement pour la gestion de la douleur, les troubles de l’attention, les troubles du sommeil, la verbalisation thérapeutique, la gestion des émotions, etc.)
  • forfait 50€/1h à partir de 2 séances par mois.
  • Pour les séances individuelles actives, un bilan et une évaluation en musicothérapie sera fait tous les 3 mois.
  • Frais de déplacement et matériel compris.

*dans la mesure des possibilité physiques des personnes

RÈGLEMENT :
Possibilité de paiement en liquide, par chèque, par virement bancaire ou avec PayPal
Certaines mutuelles remboursent quelques séances : code APE 8690F sur présentation d’une facture.

Musicothérapie à Valence (26, Drôme)

Psychothérapeute Humaniste spécialisée en musicothérapie, j’exerce depuis Octobre 2014 dans une Maison d’Accueil Spécialisée auprès de personnes porteuses de lourds handicaps psycho-moteurs.  Nous avons mis en place, avec l’équipe encadrante, 2 groupes de 4 personnes chacun, adaptés aux différents besoins des personnes. J’interviens à titre indépendante, pour ces deux groupes et aussi en consultations individuelles pour les personnes qui ne parviennent pas à intégrer un groupe (autisme), ou lorsqu’un membre du groupe nécessite occasionnellement un échange approfondi.

Le premier groupe est dit « réceptif ». Il s’agit de personnes lourdement handicapées physiquement, avec paralysie totale ou très invalidante. La séance est fondée sur l’écoute de différentes sonorités, respectant les principes du mandala sonore, à savoir 5 styles successifs décrits plus précisément dans cet article.

Pendant l’écoute musicale, les personnes sont doucement sollicitées avec de tout petits instruments, qu’elles peuvent effleurer du bout du doigt, afin de rester en lien et en communication avec elles.

Une de mes patientes, atteinte de la maladie de Hungtinton, (cf document*) parvient à s’apaiser avec des sonorités fluides produites par le bol tibétain, ou avec des bruits blancs proposés avec le bâton de pluie. Lorsque des larmes coulent sur les joues de ma patiente, je chante des mots exprimant ce qui se passe dans l’instant présent, et les émotions s’apaisent, les larmes ne coulent plus. Il m’est arrivé de prêter mon bol tibétain aux aides soignant pour faciliter l’endormissement de la patiente, évitant souvent la prise d’un médicament sédatif, ou à tout le moins permettant d’en diminuer la dose.

https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Huntington-FRfrPub118.pdf)

Le second groupe est dis « actif », composé de personnes qui parlent et pouvant bouger au moins les deux bras de façon volontaire. Certaines sont en mesure de se lever et de choisir les instruments mis à disposition au centre de la pièce. Les séance sont principalement basées sur l’échange interactif improvisé entre toutes les personne. Tantôt, l’une est mise en avant et écoutée par les autres, tantôt deux membres du groupes échangent, puis nous échangeons tous ensemble, dans une production sonore principalement rythmique et vocale. L’écoute de soi et des autres est au centre de l’activité.

Il est intéressant de constater que ces échanges donnent parfois lieux à des règlements de compte entre certains membres du groupe. Ces règlements de comptes se font de façon non agressive, et j’ai pu constater que les échanges aussi bien sonores que verbaux, permettent de dépasser le sentiment négatif pour développer ensuite une certaine complicité entre les membres concernés. La musique, ou du moins la production musicale, semble avoir permis à ces personnes de s’exprimer ensemble sur un mode pacifiste et social, chose quasiment impossible a faire lorsque les émotions prennent le pas sur les mots et font « dérailler » la parole.

En début de séance les participants sont très enthousiastes. L’introduction de la séance avec un temps de silence et de sonorités fluides avec le bol tibétain (diamètre 30cm, Rè Dièse) permet de faire cesser la logorrhée.

En fin de séance, c’est le didjeridoo (Mi Bémol) qui aide les personnes à revenir centrées sur soi, dans une sonorité basses et apaisantes.

Les interactions musicales permettent la communication car, comme dans le discours naturel, il s’agit d’un échange d’idées imprévisible qui nécessite une collaboration.

Une étude montre que l’improvisation interactive entre deux musiciens se caractérise par l’activation neurologique des zones linguistiques. Ces zones de notre cerveau sont directement impliquées dans le traitement des informations sémantiques du langage.

Voici une étude qui soutien l’hypothèse que le discours musical engage les régions linguistiques du cerveau spécialisées pour le traitement syntaxique, mais n’est pas subordonné au traitement sémantique. Les régions du cerveau qui traitent des informations liées au langage seraient donc en fait imbriquées dans une zone plus large qui concerne la communication en générale.

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0088665

L’Art en Analyse : Definitions

Définition de l’Art

Qu’est-ce que l’Art ?

La question à déjà été maintes fois formulée, et les définitions sont réellement multiples.

En voici une proposée par un artiste plasticien :

«  l’Art, c’est ce que tout le monde pourrait faire,
mais que tout le monde ne fait pas. »

GIL, Sculpteur, artiste plasticien.

Voici la définition que l’on trouve dans les dictionnaires…

« L’art est la création-invention,au niveau du mécanisme de la pensée et de l’imagination, d’une idée originale à contenu esthétique traduisible en effets perceptibles par nos sens. Le déroulement et l’ordonnance de ces effets sont élaborés par un programme dans le temps ou dans l’espace, ou dans les deux à la fois, dont les composants et les rapports de proportion sont optimaux, inédits et esthétiques. Ces effets sont transmis grâce à l’emploi de signaux visuels, auditifs ou audiovisuels, à tous ceux qui, accidentellement ou volontairement, deviennent des spectateurs-auditeurs temporaires ou permanents de ces effets.

Il en résulte un processus de fascination provoquant une modification plus ou moins profonde de leur champ psychologique selon le degré de la valeur esthétique de la création.

Cette modification doit aller dans le sens de la transcendance, de la sublimation et de l’enrichissement spirituel par le truchement du jeu complexe de la sensibilité et de l’intellect humains.

Grâce à la faculté de dépassement du créateur, les produits esthétiques à forte percussion pénètrent à travers les réseaux de communication multiples,dans la réalité sociale.

Pour atteindre ce but, le créateur doit utiliser un langage et des techniques qui correspondent au véritable niveau de développement de son époque. »

Wikipédia

Toujours chez Wikipédia, voici la définition de l’Oeuvre d’Art :

« L’œuvre d’art est le résultat d’une activité humaine productrice, d’une création de l’artiste qui n’est jamais une simple reproduction mais représentation dans l’élément de la permanence qui manifeste un point de vue, un style ou une manière: le regard de l’artiste devient l’essentiel: dans l’œuvre d’art le moi de l’artiste se reconnaît comme déployé dans l’extériorité »

Depuis l’antiquité la philosophie s’interroge sur la nature de l’art. Platon ou Aristote s’interrogent sur l’art en tant que « beau ». L’esthétique antique diffère ensuite de l’esthétique Grec qui le définit par le mot « technè », qui est l’équivalent le plus proche du mot « art » français. Il s’agit dans la Grèce antique de l’ensemble des activités soumises a certaines règles. Il englobe à la fois les savoirs, les arts, et les métiers.

Dans la civilisation romaine, l’art devient « le système des enseignements universels, vrais, utiles, partagés par tous, tendant vers une seule et même fin. »

Cette définition du mot à été acceptée jusqu’à la fin du Moyen Âge. Ici l’art s’oppose a la fois à la science conçue comme pure connaissance, indépendante des applications, et à la nature qui produit sans réfléchir.

Dans l’art, il y a donc ici l’idée de production à laquelle s’ajoute l’effort requis pour cette activité.

C’est à la Renaissance que l’on commence à distinguer l’artiste de l’artisan, en désignant d’artiste un artisan dont la qualité de production est exceptionnelle. Puis, les artistes commenceront à s’émanciper des corporations pour intégrer les académies et répondre aux commandes. C’est alors que le mot « art » commence à se dégager. Non seulement de nombreuses « techniques » s’en emparent, mais après la découverte de la perspective, l’aspect visuel y prendra une croissance constante.

La notion d’art aujourd’hui communément admise date du siècle des Lumières. Partant d’une réflexion sur les sens et le goût, une conception basée sur l’idée de beauté finit par s’établir.

Aujourd’hui, dans le domaine de l’Art, tous les gens sont libres d’exprimer de façon créative leurs passions les plus intimes et leurs intuitions, d’une manière qui se remplit, inspire les autres, et ne fait aucun mal.

Les arts populaires sont sous-évalués, supprimés, ou réservés à une soi disant « élite » (salle des ventes et galeries financées par des banques) qui décide quel artiste sera pris pour modèle afin d’en faire une évaluation financière « refuge ».

Ainsi certains courants artistiques prennent de la valeurs, mais l’Art perd son âme. Ce qui nous isole finalement les uns des autres et de nous-mêmes au plus profond. Car l’Art véritable a pour mission de permettre a l’artiste d’exprimer sa vision du monde et de la partager avec les autres. C’est le peuple qui fait l’artiste, selon qu’il ressent si sa vision est juste, pertinente, et utile car bénéfique à l’évolution des conscience, à la compréhension de l’histoire et de la société, ou au développement du bien être.

Nous pouvons utiliser les arts pour exprimer nos réalités, promouvoir et refléter le changement social, défier le status quo, et connecter plus profondément les uns avec les autres. Car l’art véritable n’a pas de frontières et parle un langage universel.

L’inspiration créatrice peut se partager avec le plus grand nombre de personnes à travers la musique, la poésie, les films et photos, les peintures, tout en développant la sensibilité de chacun, l’artiste autant que celui qui apprécie l’oeuvre !

L’histoire montre que l’art, sous toutes ses formes, a la capacité à créer de nouvelles connexions, de catalyser les mouvements, et de transcender les barrières qui nous divisent.

Le Larousse de 1986 donnait cette définition de l’artiste : «  Personne qui se consacre à un art, se libère des contraintes bourgeoises. »

L’art a la capacité de permettre de transcender l’ego, l’esprit rationnel et les réactions habituelles, tout en contactant directement les sentiments et l’essence d’un individu. En cela on peut dire qu’il est thérapeutique.

Les arts peuvent être un agent de changement planétaire, et nous aider ainsi a créer un monde prospère. C’est pourquoi je propose cette définition :

« L’art est une forme d’expression universelle, pouvant être non-verbale, mettant en jeu les réseaux de communication corporels, visuels, auditifs, et provocant chez la personne qui le pratique une modification de conscience, pouvant aller de l’état de transe à l’état méditatif.

L’observateur peu ressentir une modification de conscience moindre que celle du créateur, mais qui provoque une sensation de compréhension d’un message que souhaite faire passer l’artiste.

Il y a donc circulation d’énergie interne entre le corps et l’esprit et échange externe entre les individus. Comme ceci perdure au-delà de l’acte créatif, il est nécessaire d’inclure l’état de modification de conscience de l’observateur dans un repère spatio-temporel et culturel, reliant son interprétation personnelle intégrée dans son vécu psycho-socio-affectif, et la signification de l’oeuvre dans son contexte personnel et social d’origine.
Par conséquent, la production d’un objet réalisé lors d’une activité créative et artistique est révélatrice des phénomènes intra-psychiques en oeuvre pendant les interactions d’un être humain avec les choses de son environnement et/ou avec ses pairs, pour peu que l’on veuille bien se donner la peine d’en déchiffrer le sens, la signification, le langage, pour l’artiste qui est à l’origine de cette création. »

Ganaelle Stride

A l’image d’une forme de communication primaire entre l’individu et lui-même, le fait même de réaliser une production plastique le place dans un mécanisme de communication avec les autres de façon différée.

En effet le créateur maitrise la temporalité de son expression, déterminant lui-même quand sa réalisation sera terminée et pourra être rendue visible au public.
Inversement, une oeuvre d’art va induire chez le récepteur des mécanismes intra-psychiques dans une recherche d’interprétation des signes nécessaires à sa compréhension. Cette compréhension et interprétation reste, à la base, propre à chaque individu. Mais elle peut être suffisamment claire et interprété de la même façon par un grand nombre d’individus, et ainsi l’oeuvre pourra être reprise par l’un pour exprimer une idée qu’il souhaite transmettre à un autre.

J’ai testé moi-même cette forme d’échange dans des communications de groupes de réseaux sociaux, intervenant dans la discussion en répondant au sujet par l’intermédiaire d’une vidéo. Le message était très souvent compris et donnait lieu à une ouverture de la discussion. D’autres membres du groupe ont suivi cette forme de communication, pour faire passer leurs idées et états d’âmes dans ce groupe particulièrement intime et amical.
L’échange dans ce groupe se faisait par écrit, ce qui donnait parfois lieu à des malentendus et incompréhensions, et le recours à une petite vidéo remettait tout le monde dans la conversation. Le tout est de trouver le bon message, visuel avec une peinture ou un film, ou auditif avec une chanson à texte ou une musique d’ambiance… L’avantage de ce genre de communication différée est qu’elle permet à chacun de respecter et de faire respecter son temps d’appréciation, sa disponibilité et de pouvoir ouvrir une conversation, intervenir en cours de route, ou continuer une discussion commencée plusieurs jours auparavant… La communication se fait ainsi dans le respect de disponibilité temporelle et d’ouverture d’esprit de la personne, et lui permettant de maintenir un lien social à volonté et toujours à disposition, dans le respect de chacun.

Lorsque les signes sont interprétés de la même façon par un grand nombre d’individu, ils deviennent « connus », et l’artiste ainsi « reconnu » devient célèbre.
Portés par l’élite sociale, ces signes sont rapidement diffusés et adoptés par la majorité pensante du monde de l’art contemporain.
Lorsque une oeuvre d’art a ainsi traversé les époques, elle donne lieu à une lecture identique pour tout un peuple. Celle-ci devient alors une icône.

Lorsque la majorité des peuples sont d’accord pour donner une même signification à une icône, elle devient un symbole.

Lorsque ce symbole apparaît dans les rêves d’un être humain, ou dans tout autre phénomène inconscient qui lui est propre, l’on parle alors d’archétype.

Ainsi il devient possible de tracer une piste sur la voix du mythe de chacun en utilisant l’art en analyse par la production individuelle de principes généraux et universels, ainsi que par l’observation de productions artistiques anciennes sous formes picturales, sonores ou audio-visuelles.

Le pouvoir de l’artiste

« Un artiste est un individu faisant une œuvre, maîtrisant un savoir-faire, et dont on remarque la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendance. »

Wikipédia

L’artiste est celui qui a la possibilité de créer de nouveaux signes, permettant ainsi chaque société nouvelle de s’inclure dans son histoire culturelle avec son propre langage symbolique.
Un artiste est une personne qui exprime, avec les techniques de son temps, un regard critique sur son monde contemporain. Il a le devoir de donner a voir ce qui est esthétiquement beau que de dénoncer ce qui ne va pas dans sa société.

Le peuple reconnaitra alors ou non le monde dans lequel il vit ou celui qui ressemblera le plus à ses aspirations.
L’appropriation des courants artistiques par le pouvoir élitiste en place aura une influence sur le peuple, en lui donnant accès soit à une vision réaliste, soit à une vision utopiste de sa condition contemporaine.

Nous verrons dans l’analyse des courant artistiques à travers les âges comment, dans les temps anciens, le pouvoir dominant en place ne reconnut pas la réalité quotidienne de son peuple, préférant utiliser les oeuvres d’art pour exprimer sa propre grandeur à travers des décors somptueux et narcissiques.

L’accès ultérieur à ces oeuvres par le grand public donna un effet de fascination vis-à-vis de ces oeuvres, dont chacun souhaita avoir accès, et deviendront ainsi des icônes de beauté, des sources d’inspiration pour les artistes nouveaux, ou alors la mise en place de courants totalement opposés à ces canons esthétiques.

Nous constaterons qu’aujourd’hui, l’élite dominante de notre monde artistique contemporain, ayant choisi de faire le choix du « tout mais rien de ce qui était avant », propulse le monde dans un courant générateur de sans cesse nouveau, privant le peuple de tout repère identitaire, ou plutôt l’obligeant à ne pouvoir adhérer qu’en partie à quelques courants artistiques, car devenus trop nombreux pour pouvoir les embrasser tous.

Cette dissociation est révélatrice du manque d’origine, ou du moins de la méconnaissance de cette origine. Elle est également révélatrice de la difficulté de notre société actuelle, qui refuse de vivre au quotidien comme le faisaient les grands-parents, tout en souhaitant garder les mêmes acquis sur le plan matériel.

Ces 50 dernières années, nous avons constaté dans l’art l’utilisation des nouveaux matériaux industriels et outils technologiques, dans cette émergence du « nouveau à tout prix », où les galeristes demandaient aux artistes de donner à voir du jamais vu. Ces aspirations sont toujours d’actualité aujourd’hui, et mettent en avant cette société de productivité industrielle et de consommation à outrance.
Dans les milieux artistiques minoritaires, l’on voit apparaître les originaux, les marginaux, qui vont à contre-courant, préférant être vrais plutôt que riches, recyclant des matériaux de base dans leurs créations artistiques, souvent boudés des galeristes et des magazines spécialisés.

Celui qui a le pouvoir de définir les modes et les codes esthétiques d’une époque et d’une société, détient l’orientation politique, culturelle et historique de cette société.

Sur le plan individuel, celui qui adhère à un courant artistique y trouvera une source de repères culturels sur la base desquels il lui sera possible de construire sa propre réalité intellectuelle et appartenance sociale.

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

La Musicotherapie receptive : les mandalas sonores

La musicothérapie est une thérapie qui cherche à utiliser les potentialités de la musique et du sonore comme support afin de rétablir, maintenir ou améliorer les capacités sociales, mentales et physiques d’une personne.
La musicothérapie, entre dans le champ des thérapies à médiation musicale et diffère des techniques dites « psychomusicales » qui touchent plutôt le domaine de la relaxation.

Séances de musicothérapie réceptive avec l’écoute des mandalas sonores

Les séances proposées sur le site Web-thérapie.fr avec l’écoute des mandalas sonores sont de la forme réceptive.
Définition : 
Un mandala sonore est un outils de Musicothérapie Analytique Transpersonnelle conçu et exercé par le Psychanalyste Michel BON depuis un quart de siècle. Elle offre l’opportunité d’atteindre différentes couches de l’inconscient jusqu’au SOI décrit par Carl Gustave JUNG, qui rejoint le niveau transpersonnel.
Pour tout savoir sur les mandalas sonores, suivez ce lien :

Comment se déroule les séances avec Ganaëlle Stride


Une séance se déroule après avoir été mis en contact lors d’une première télé-consultation. C’est un travail analytique, il est donc nécessaire de faire un point sur l’avancement de sa quête personnelle avec la web-thérapeute. Il ne s’agit pas ici d’atteindre un « objectif thérapeutique précis » mais d’explorer ses processus inconscients, sous-jacents aux mécanismes divers (répétitions de schémas familiaux, recherche de sens, etc.) jusqu’au centre de l’être. On peut parler alors d’analyse transpersonnelle.
Vous n’avez pas besoin d’avoir des symptômes pour faire ce travail accompagné sur vous-même, mais le faire comme une voie de développement personnel.
L’écoute d’un mandala sonore se fait depuis un lien vers une page internet dont l’accès est sécurisé par un identifiant et un mot de passe. En effet, il ne s’agit pas de divulguer des musiques en libre écoute sur le web, mais bien de permettre aux personnes d’avoir un outils spécifiquement choisi pour constituer un mandala sonore de bonne écoute en direct sur votre ordinateur sans avoir de fichier à télécharger.

Composition d’un mandala sonore

Le mandala sonore est composé de 5 phases musicales ou sonores (il peut s’agir simplement de bruits, de sons…). Ces phases durent en moyenne 4 minutes, le mandala sonore durant donc en moyenne de 15 à 25 minutes.
L’écoute se fait en position allongée ou semi-allongée, avec un repose tête. Le mandala s’écoute les yeux fermés (une seule écoute par séance).
Pendant l’écoute, le cerveau se met au repos, les ondes cérébrales se laissent bercer par les ondes musicales (et sonores). La personne qui écoute va vivre ce moment de modification de conscience avec une possible apparition de sensations corporelles et surtout d’images oniriques. C’est un rêve éveillé.
En effet, le corps couché en relaxation se laisse oublier au profit de l’observation attentive de l’expression libre de l’inconscient suscitée par le mandala sonore. Pendant l’écoute, la volonté consciente doit être mise de côté tout en gardant à l’esprit la volonté préalable d’écouter et de ressentir. Avec la pratique, cet état apparait de plus en plus facilement et rapidement.
Après l’écoute, sans parler, vous écrivez vos ressentis physiques et oniriques qui sont apparus pendant l’écoute. Cette restitution écrite est primordiale car outre le fait de ne pas revenir directement dans la parole, le mental, le lien social de la relation, la prise de notes permet de rester dans l’intime du vécu et d’avoir une base objective et complète d’interprétation.
La structure des 5 morceaux assure une happy end. Vous n’interrompez l’écoute qu’en cas de phobie répulsive envers une musique « ce qui est arrivé une seule fois en un quart de siècle de pratique! » précise Michel BON.
Ce n’est qu’après avoir écrit son vécu que vous pourrez essayer d’analyser ce vécu puis de restituer à la web-thérapeute ce qui est apparu, votre ressenti, votre interprétation, ce que vous avez envie de partager…
Il s’agira alors d’avancer vers l’analyse de ce vécu, de ce partage, de la même manière que l’on peut pratiquer l’analyse des rêves endormis.

L’apport de cette approche

L’écoute régulière de mandalas sonores en séances accompagnées permet d’élaborer un travail émotionnel et personnel en profondeur, avec la compréhension des mécanismes inconscients. Les fonctions cognitives comme la mémoire et l’attention sont améliorées. Le cadre est rassurant, le thérapeute aide la personne à fair face à ses émotions, à traverser un temps d’écoute parfois pénible… La production d’images mentales est en déficience chez les personnes dépressives. L’écoute de mandalas sonores, avec l’exercice, permet de stimuler l’imaginal des personnes qui ne parviennent pas à se souvenir de leurs rêves. C’est également un exercice au lâcher prise.
Contre-indication :

L’écoute des mandalas sonores pouvant déclancher des crises par éruption brutale de l’inconscient, cette pratique est déconseillée aux personnes psychotiques. Cette pratique, surtout en solitaire, leur est totalement contre-indiquée.

« Je remercie Michel BON pour ses précieux enseignements
et son aide pour la rédaction de cet article. »
Ganaëlle S. le 18/12/2012

 

Ganaëlle STRIDE

Psychanalyste, Musicothérapeute et Psycho-Somatothérapeute

S.A.P : le Syndrome d’Alienation Parentale, comment le detecter, l’evaluer et le traiter ?

S.A.P : le Syndrome d’Alienation Parentale, comment le detecter, l’evaluer et le traiter ?

Le syndrome d’aliénation parentale… De nos jours, tout le monde en a entendu parler. Mais le plus souvent ce terme désigne quelque chose d’obscure car notre esprit refuse le plus souvent de croire qu’il puisse exister des parents capables d’infliger de la violence envers leurs propres enfants. Car il s’agit bien ici de violence, certes morale plus que physique, mais est-ce une raison pour fermer les yeux?

« Toute tentative d’aliéner les enfants par rapport à l’autre parent doit être vue comme une violation directe et délibérée de l’un des premiers devoirs de la parenté, qui est de promouvoir et d’encourager une relation positive et affectueuse avec l’autre parent, et le concept de responsabilité parentale partagée. »

 Priver un enfant de l’affection d’un de ses parents, en le privant par tous les moyens de ses droits de visite, c’est l’obliger à faire le deuil de celui-ci alors qu’il est encore vivant.

Au niveau traumatique, pour comprendre ce que vit l’enfant aliéné concrètement, il suffit d’imaginer qu’un de ses parents (le parent aliénant), lui mette un revolver entre les mains et l’oblige à tirer sur son autre parent (le parent cible).

Dans cet article, je vais tenter de faire le point sur les connaissances actuelles à ce sujet, pour comprendre le syndrome d’aliénation parentale, et tenter de répondre à ces questions : comment le détecter, l’évaluer et le traiter.

Pour ce faire, j’apporterais en point d’appui le résumer des quatre critères de BONE et WALSH, précurseurs américains dans le domaine.

1/ Comment détecter de syndrome d’aliénation parentale (S.A.P) ?

Comment cela commence ?

Lorsqu’une séparation ou un divorce se fait de façon conflictuelle, il arrive que l’un des parents exerce une pression sur l’enfant dans le but de détruire l’image de l’autre parent. Cela arrive pour diverses raisons.
Dans la plupart des cas, il s’agit du fait que la relation affective soit non résolue entre les partenaires.
Le parent aliénant utilise alors l’enfant pour continuer à blesser le parent cible. L’enfant subit un véritable « lavage de cerveau » concernant tous les affects qu’il pouvait éprouver auparavant envers le parent cible, dans le but d’intégrer une image dévalorisante de celui-ci, et ceci peut aller jusqu’à le diaboliser.
Ainsi, l’enfant fait corps avec le parent aliénant, en se conformant à ses désirs. Le plus souvent, il fait cela par résignation, pour ne plus subir le harcèlement du parent aliénant.

Qu’est-ce que l’aliénation?

On parle d’aliénation quand un individu perd la maitrise de ses forces propres au profit de puissances supérieures. Elle peut se situer au niveau psychique (aliénation mentale) ou social (aliénation sociale et économique). Il s’agit à la base d’un terme juridique.

L’usage du terme aliénation renvoie à une perception du monde stable dans la durée et influençant grandement la conduite de l’individu. En se sens, l’aliéné ne travail pas directement pour ses intérêts, et il peut ne pas en être conscient.

La rupture d’un couple est très souvent liée à une perte de confiance en l’autre, et le lien qui lie l’enfant aux parents est encore souvent fusionnel.

L’enfant est encore dépendant affectivement, sans distinction entre ses deux parents.

Quand ceci est insupportable pour l’un des parents, il peut refuser de laisser partir son enfant chez l’autre parent « en toute confiance ».
Il peut alors développer tout un arsenal d’argumentations et de comportements «aliénants» en commençant par critiquer ouvertement devant son enfant l’autre parent.
Il peut aller jusqu’à considérer le divorce comme une véritable « lutte pour « garder » son enfant pour lui seul ».
Cela peut aller jusqu’à l’accusation de violences physiques et même d’attouchements sexuels dans le but de convaincre le juge qu’il doit protéger l’enfant de son autre parent.

2/ Comment l’évaluer ? : Les quatre critères d’identification de l’aliénation parentale de BONE et WALSH

J. Michael BONE, psychothérapeute indépendant et médiateur familial certifié dans le Maitland, et Michael R. WALSH, praticien indépendant à Orlando, sont tous deux experts dans la détection du syndrome d’aliénation parentale et ont travaillé en étroite collaboration avec les professionnels de la justice pendant près d’une vingtaine d’années aux Etats-unis.

Ils ont élaboré 4 critères faciles à identifier indépendamment du dossier judiciaire. Quand il y a doute sur l’un des parents, ces critères peuvent être utilisés pour guider l’avocat dans la déposition des témoins aussi bien que dans leur examen au tribunal.

Ces quatre critères sont : 

  1. l’entrave du parent aliénant à la relation et au contact avec le parent cible, et le dénigrement de celui-ci devant l’enfant,
  2. des accusations graves et non fondées d’abus du parent aliénant envers le parent cible,
  3. la détérioration de la relation affective de l’enfant envers le parent cible depuis la séparation,
  4. des réactions de peur intense chez l’enfant dans sa relation avec le parent cible, par crainte inconsciente de déplaire au parent aliénant.
  • Critère I : Entrave à la relation et au contact

Le critère I concerne l’entrave active à la relation et au contact entre l’enfant et le parent cible. L’argument utilisé pour justifier cette entrave peut prendre de nombreuses formes. Un des plus courants est celui de la protection. Il peut être argumenté que le parent cible est incapable, ou moins capable de s’occuper de l’enfant et qu’alors l’enfant vit très mal les visites…
Dans les cas extrêmes, cela peut prendre la forme d’allégations d’abus, très souvent d’abus sexuels.

A un niveau plus courant et subtil, l’argument invoqué pour suspendre les visites est que « le parent cible n’est pas « stabilisant » pour l’enfant » et « qu’ils ont besoin de temps pour s’y adapter « .
Dans ce cas-ci, le parent cible n’est pas considéré comme un membre clé de la famille, mais plutôt comme une connaissance agaçante que l’enfant doit voir de temps en temps.
Une expression encore plus subtile de ceci est que la visite n’est pas « commode », elle est considérée comme un devoir ou une corvée.

Un phénomène souvent vu dans ce contexte est que la moindre entorse au programme prévu pour les visites est utilisée comme une raison pour supprimer complètement la visite.

Au cours du temps, le fait d’entendre des critiques constantes et des accusations d’incompétences abime sérieusement la relation entre l’enfant et le parent cible.

« Un rapport dominant/dominé entre les parents »

Le fil conducteur de toutes ces tactiques est qu’un parent est supérieur à l’autre et par conséquent que celui-là doit être écarté de la vie de l’enfant. Le parent aliénant dans ces circonstances agi comme un écran entre l’enfant et le parent cible.

Quand ceci se produit pendant longtemps, l’enfant reçoit le message non-dit mais clair qu’un parent est supérieur à l’autre. Les plus jeunes enfants sont plus vulnérables à ce message et tendent à l’accepter sans esprit critique. Cependant, cela fonctionne même au cours de l’adolescence.

CRITERE DE DETECTION I:

le concept important ici est que chaque parent reçoive la responsabilité de promouvoir une relation positive avec l’autre parent. Quand ce principe est violé dans le contexte d’entrave à la relation sur une base consistante, on peut assurer que le critère I du syndrome d’aliénation parentale a été identifié sans aucun doute.

  • Critère II : Allégations non fondées d’abus

Le second critère est relatif aux accusations fausses ou non fondées d’abus à l’égard du parent cible. L’expression la plus stridente de ceci est la fausse accusation d’abus sexuels.

Il a été étudié que l’incident de fausses allégations d’abus sexuel compte pour plus de la moitié des cas étudiés, quand les parents divorcent mais sont toujours en conflit sur des éléments postérieurs à la séparation.

Les jeunes enfants sont plus vulnérables aux manipulations impliquées par de telles fausses allégations.
Quand le dossier montre qu’au moins un rapport d’un tel abus s’avère non fondé, il est conseillé à l’enquêteur de rechercher d’autres expressions de fausses accusations. En effet, d’autres exemples peuvent être trouvés comme des allégations d’abus physique, que les enquêteurs montrent ultérieurement comme étant non fondées.

« les fausses accusations sont souvent des faits

non physiques et sans témoin »

Notre expérience nous a montré qu’il y a plus de fausses allégations d’abus non physiques, parce que les abus physiques laissent des traces visibles évidentes. Il est beaucoup plus facile d’accuser mensongèrement quelqu’un de quelque chose qui ne laisse aucun signe physique et n’a pas de témoin tiers.
Une forme plus courante d’expression de ceci serait celle qualifiée d’abus émotionnel.

Quand de fausses allégations d’abus émotionnel sont soulevées, on trouve souvent que ce qui est présent est en l’occurrence un jugement parental différent qui est considéré comme « abusif » chez le parent aliénant.
Par exemple, le parent cible peut laisser l’enfant veiller plus tard le soir que l’autre parent, et ceci va être considéré comme « abusif » ou « préjudiciable » à l’enfant par ce parent aliénant.
Ou encore, le parent cible peut introduire son nouveau « partenaire » dans la vie de l’enfant, alors que le parent aliénant estime que ceci n’est pas une bonne chose. Il peut qualifier cela « d’abus » envers l’enfant.

Alternativement, un parent peut engager un enfant dans une activité que l’autre parent désapprouve et cette activité est, en la circonstance, une différence d’opinion parentale qui est alors décrite comme étant abusive par nature.

Ces exemples ne sont pas très importants quand ils apparaissent individuellement du contexte de séparation. Mais à la longu, ils peuvent conduire à traiter la différence parentale dans des termes inappropriés et baser la relation sur des jugement subjectif. Tout cela en prétextant agir « pour le bien de l’enfant » ce qui est d’autant plus préjudiciable pour lui !

Suivant ce schéma, toutes les façons d’agir peuvent être présentées de façon à véhiculer le message d’abus, directement ou indirectement. Quand ce phénomène se produit littéralement des milliers de fois et de manières différentes, il est important de comprendre que chacun semble insignifiant en lui-même, mais l’atmosphère émotionnelle qui se crée induit un effet clairement aliénant sur l’enfant.

Evidemment, ce type d’amertume est très courant dans les séparations et de tels conflits ne doivent pas nécessairement être mal interprété ou pris comme une illustration du syndrome d’aliénation parentale.

Cependant, ce critère est clairement présent et identifiable quand le parent aliénant est très motivé pour lancer violemment les accusations d’abus, plutôt que d’être réservé, prudent et même réticent à faire ainsi. Le parent non aliénant est motivé par la volonté de favoriser la relation de l’enfant avec l’autre parent.

CRITERE DE DETECTION II :

Le parent responsable n’invoquera seulement des mauvais traitements qu’après avoir essayé et échoué d’expliquer pourquoi le problème en question ne constitue pas une maltraitance.

En résumé, le parent responsable donnera à l’autre parent le bénéfice du doute quand de telles allégations surviennent. Il ou elle hésitera de quel côté pencher, alors que le parent aliénant ne ratera pas une occasion d’accuser l’autre parent. Quand cette attitude existe de manière claire et cohérente, ce critère II du syndrome d’aliénation parentale est confirmé.

  • Critère III : Détérioration de la relation depuis la séparation

C’est le troisième critère nécessaire pour la détection du syndrome d’aliénation parentale. Il est probablement le moins décrit et identifié, mais il est fondamentalement l’un des plus importants.

Il s’agit de l’existence d’une relation positive entre l’enfant mineur et le parent cible, avant la séparation du couple, et à sa dégradation substantielle ultérieure.

La reconnaissance d’un tel déclin ne va pas de soi. C’est, l’un des plus importants indicateurs de présence de l’aliénation mais aussi la mesure de son « succès » relatif.

Evaluation de ce critère :

  1. Si un parent avait une relation bonne et réciproque avec les enfants avant la séparation, et une relation très distante après, alors on peut à tout le moins supposer, sauf preuves du contraire, que quelque chose a causé ce changement.
  2. Si ce parent essaye clairement de maintenir une relation positive avec les enfants à travers des activités et que les enfants ne veulent plus le voir ou l’impliquer dans leurs vies, alors on pourra seulement spéculer qu’un processus d’aliénation a été mis en œuvre.

 

Les enfants ne perdent pas l’intérêt pour un parent de façon naturelle.
Ils ne deviennent pas non plus distants simplement à cause de l’absence de ce parent. Aussi, des relations parentales saines et établies ne s’érodent pas naturellement. Elles doivent être attaquées. Donc, un dramatique changement dans ce domaine est toujours un indicateur qu’un processus d’aliénation a eu quelque succès.

« Il est important d’avoir une évaluation précise des rapports
et des liens existants entre l’enfant et chacun des parents
avant la séparation ou le divorce. »

Si cette pièce du puzzle est négligée, les conséquences peuvent être dévastatrices pour la survie de la relation parentale.
Sans cette composante, le tribunal peut facilement être tenté de conclure prématurément ou être trompé afin de penser que le trouble de l’environnement de séparation est représentatif de la vraie relation parent-enfant.

« Dès que ce jugement est prononcé par la cour, il est très difficile de revenir en arrière pour corriger cette fausse perception. »

A propos de l’utilisation d’experts, il faut comprendre que tous les professionnels de santé mentale ne sont pas conscients de ce problème, ou ne savent pas comment traiter le phénomène du syndrome d’aliénation parentale.

Quand un professionnel de santé mentale peu familier avec ce syndrome est consulté pour une recommandation au sujet du droit de visite et d’hébergement ou des problèmes liés, il ou elle peut potentiellement faire plus de mal que de bien.
Par exemple, si le psychologue néglige d’enquêter sur la relation avant la séparation avec chacun des parents et l’enfant, il ou elle peut alors très facilement évaluer à tort que l’acrimonie actuelle est représentative de la relation, et recommander que l’enfant doive avoir moins de visites avec le parent qu’il repousse, confortant évidemment ainsi la progression du syndrome d’aliénation parentale non diagnostiqué !

Si cet expert néglige aussi l’évaluation critique des accusations d’abus ainsi que le moment où elles sont apparues, elles pourraient être prises pour argent comptant et alimenter potentiellement un syndrome d’aliénation parentale non diagnostiqué.

Si ce professionnel n’est pas également sensible aux subtilités de l’obstruction de l’accès au parent cible, il ou elle pourrait potentiellement l’encourager, contribuant par là au processus de syndrome d’aliénation parentale.

Quand ces choses arrivent, l’expert professionnel de santé mentale devient alors involontairement partie prenante de l’aliénation parentale.
Ceci est alarmant, et arrive malheureusement souvent.

Suffit-il de dire, si on soupçonne un syndrome d’aliénation parentale, que l’avocat doit attentivement et soigneusement évaluer l’investigation et la conclusion du professionnel de santé mentale?
Ne pas le faire peut causer un dégât irréversible au dossier, et finalement à l’enfant !

CRITERE DE DETECTION III :

une enquête doit être menée et déterminer les relations antérieures de chaque enfant(s) avec chaque parent. Si cette enquête démontre :

  1. un changement majeur dans le sens de la dégradation de la relation affective entre l’enfant et un des parents, 
  2. associé à un comportement d’obstruction des visites 
  3. et d’accusations d’abus de la part de l’autre parent, sans preuves tangibles et sans abus réels  
Alors ce critère d’évaluation III du Syndrome d’Aliénation Parentale est confirmé.
  • Critère IV : Réaction de peur intense des enfants

On considère que le quatrième critère nécessaire pour la détection du syndrome d’aliénation parentale est plus psychologique que les trois premiers.

Il fait référence à une l’apparition chez l’enfant d’une réaction évidente de peur de déplaire ou de contrarier le parent aliénant, pouvant le pousser à agir à l’encontre du parent cible.

En résumé, un parent aliénant impose l’adage : « J’ai raison, fais comme moi ».
Si l’enfant désobéit à cette directive, en particulier en exprimant une approbation positive du parent cible, les conséquences peuvent être très sérieuses : punition, privation, chantage affectif, menace d’abandon… Il n’est pas rare pour un parent aliénant de rejeter les enfants, en leur disant qu’ils iront vivre avec le parent cible, et en affirmant qu’ils ne pourront plus jamais se revoir. Cette menace n’est pas mise à exécution, mais elle agit comme un message d’avertissement permanent.

L’enfant est mis dans une position d’être « l’agent » du parent aliénant et il est continuellement confronté à divers tests de loyauté. La conséquence importante ici est que le parent aliénant force l’enfant à choisir ses parents. Ceci, évidemment, est en opposition directe avec le bien-être émotionnel de l’enfant.

Afin d’apprécier pleinement ce scénario, on doit réaliser que le processus du syndrome d’aliénation parentale agit dans un environnement « basé sur la terreur ». C’est l’installation de la terreur par le parent aliénant chez l’enfant mineur qui alimente la conduite dans cette voie. Cette peur agit sur l’angoisse la plus fondamentale inhérente à la nature humaine – la peur de l’abandon.

Les enfants dans ces conditions vivent dans un état de désordre et de menaces de représailles chroniques. Quand l’enfant ose vraiment défier le parent aliénant, il apprend rapidement qu’il y a un sérieux prix à payer. Ensuite, les enfants qui vivent de telles vies développent un sens aigu de la vigilance pour ne pas déplaire au parent aliénant.
L’observateur sensibilisé peut le constater lorsque les programmes de visite changent subitement sans raison apparente.
Dans cet exemple, lorsque l’instant du rendez-vous approche, l’enfant change subitement d’humeur et commence à protester bruyamment contre une visite dont il ne s’était pas plaint auparavant.

Cette réaction viendrait du fait que l’enfant a besoin d’un temps psychologique pour se préparer à vivre avec le parent aliénant. Il doit se mettre en condition de « ne plus être l’enfant de l’autre parent (cible) ». L’enfant s’est littéralement obligé de « se couper en deux » pour survivre à la pression qu’il subit au contact du parent aliénant. Si on ne lui laisse pas ce temps de préparation psychologique, il se retrouve dans une situation psychique de traumatisme.

C’est dans ces circonstances qu’un tribunal, suspectant le syndrome d’aliénation parentale doit appliquer dans des termes stricts les visites programmées qui autrement n’auraient pas lieu ou seraient ignorées.

Le parent aliénant peut sembler le plus souvent désorienté face au changement soudain dans l’attitude de l’enfant à l’égard des visites. En fait, le parent aliénant apparaîtra souvent comme celui qui encourage les visites. Ce scénario est très courant dans les familles au syndrome d’aliénation parentale. Il est standard car il dissimule, au moins pour un instant, la politique de terreur (ou le mécanisme de peur) sur lequel repose le processus d’aliénation.

Une autre manière d’exprimer ce concept serait qu’à chaque fois que l’on donne à l’enfant le choix de la visite, il est mis en position d’exprimer sa loyauté à l’égard des souhaits du parent aliénant en refusant toute visite avec l’autre parent. S’écarter de cela ouvre la porte à l’abandon de l’enfant par le parent avec lequel il vit la grande majorité du temps. Les enfants, dans ces circonstances, n’opteront pas de leur pleins grés vers le libre choix. Le tribunal doit alors agir de manière expéditive pour les protéger et utiliser un éventail de remèdes spécifiques et disponibles.

« les enfants apprennent à manipuler pour survivre »

En conséquence de ce qui précède, les enfants apprennent à manipuler. Les enfants choisissent souvent un parent au détriment de l’autre, dans une démarche visant à obtenir quelque avantage. Dans le cas du syndrome d’aliénation parentale, la même dynamique agit à un niveau plus désespéré. Car au-delà de manipuler pour obtenir un avantage, les enfants apprennent à manipuler juste pour survivre.
Ils deviennent experts avant l’âge pour décrypter l’environnement émotionnel, dire des vérités partielles, et enfin s’enliser dans les mensonges. On doit cependant rappeler que ce sont des stratégies de survie qu’ils ont été obligés d’apprendre afin de préserver la paix à la maison et éviter les attaques émotionnelles du parent gardien.

Cette explication étant donnée, il est parfois plus facile de voir pourquoi les enfants, dans un effort pour gérer cette situation, trouvent souvent plus facile de commencer à intérioriser les perceptions du parent aliénant à l’égard du parent cible et commencer à faire écho à ces sentiments. C’est l’un des plus irrésistibles et dramatiques effets du syndrome d’aliénation parentale, c’est-à-dire, entendre un enfant vilipender le parent cible et rejoindre le parent aliénant dans de telles attaques. Si l’on n’est pas sensible au  » mécanisme de terreur  » au cœur de ceci, il est difficile de ne pas prendre les protestations de l’enfant pour de l’argent comptant. Ceci, évidemment, est conforté lorsque l’expert n’est pas sensible à cette puissante composante de terreur, mais croit que l’enfant exprime ses sentiments profonds en contrevenant par un plan de  » non visite « .

CRITERE DE DETECTION IV :

l’enquête (expertise psychologique) doit montrer :
  1. la peur de déplaire au parent aliénant
  2. l’angoisse d’abandon
  3. le conflit de loyauté lors de changements impromptus de modalité de garde
  4. la capacité de l’enfant à manipuler l’adulte dans un but d’auto-protection et de survie.
Les changements majeurs de comportement chez l’enfant avant le changement de garde sont également révélateurs.
Si au moins 3 de ces points sont confirmés,alors le critère VI du syndrome d’aliénation parentale est confirmé.
Lorsque les 4 critères d’évaluation du syndrome d’aliénation parentale sont confirmés, alors le syndrome d’aliénation parentales est validé. 

3/ Conclusion

Tous les critères énumérés ci-dessus peuvent sembler indépendants les uns des autres dans les divorces ou séparations hautement conflictuels. Aussi rappelons que la présence de quelques-uns d’entre eux ne constitue pas toujours un syndrome d’aliénation parentale.

Cependant, lorsqu’ils sont présents tous les quatre, et si la possibilité de réels abus a été raisonnablement écartée, le processus d’aliénation parentale agit !

Ceci ne veut pas nécessairement dire qu’il réussira à ce que l’enfant soit aliéné avec succès.

Le meilleur indicateur prévisionnel d’une aliénation réussie est directement lié au succès du parent aliénant à écarter les enfants du parent cible.

Comment savoir si l’aliénation à réussi ? 

Il y a des variations qui permettent de voir les effets de l’aliénation parentale et permettent d’indiquer si elle à réussi ou non.

  1. Quand il y a des périodes substantielles au cours desquelles les enfants ne voient pas l’autre parent (cible), des comportements de défense, des somatisations, peuvent montrer qu’ils sont empoisonnés par ce processus. Cela peut aller jusqu’à un profond repli sur soi, et/ou l’apparition de comportements déviants (fugues, négligence de soi, dépression, actes de violence, baisse des résultats scolaires…)
  2. Une autre variable donne une indication du succès de l’aliénation est l’âge de l’enfant. Les plus jeunes enfants sont généralement plus vulnérables que les plus âgés. Mais quel que soit l’âge, il apparaît un changement significatif dans le comportement. Selon sa personnalité (introvertie ou extravertie), l’enfant va soit s’enfermer dans l’isolement, soit s’exprimer par des crises de colère contre lui-même et/ou les autres.
  3. Aussi, la profondeur et le degré d’implication de la relation parent-enfant avant la séparation sont un indicateur de l’aliénation parentale. Plus la relation a été longue et engagée, moins les enfants seront vulnérables à une aliénation réussie.
  4. L’ultime indicateur est la ténacité parentale du parent cible. Un parent cible risque d’abandonner la lutte pour vivre sa vie (fuir le conflit, manque combativité…), augmentant considérablement les chances d’une aliénation réussie.

La question reste en suspend : que faire si les quatre critères sont présents, mais les enfants ne sont pas aliénés complètement ? Cet échec de l’aliénation doit-il être vu comme annulant la tentative d’aliénation ?

La réponse à cela doit être résolument  » non ! « .

Il est très courant de lire une évaluation psychologique qui identifie le syndrome d’aliénation parentale mais remarque que « puisqu’il a échoué, il ne doit pas être pris au sérieux ». Rien n’est moins sûr !

Toute tentative d’aliéner les enfants par rapport à l’autre parent doit être vue comme une violation directe et délibérée de l’un des premiers devoirs de la parenté, qui est de promouvoir et d’encourager une relation positive et affectueuse avec l’autre parent, et le concept de responsabilité parentale partagée.

C’est notre sentiment que quand une tentative de syndrome d’aliénation parentale a été identifiée, réussie ou non, elle doit être traitée rapidement par les tribunaux, et un suivi psychologique de l’enfant doit être maintenu. Sinon, cela contaminera et contrôlera tous les autres problèmes parentaux, et conduira seulement au malheur, à la frustration et finalement à l’éloignement parental.

Sources :

Article d’origine : http://pasf.free.fr/BW99Fr.html#BM5

Pour aller encore plus loin …
Enfants de parents séparés

et en particulier cet article :
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/l-enfant-n-a-pas-a-etre-le-messager-entre-ses-deux-parents-09-08-2012-1494319_56.php

Un psy, pour quoi faire ?

Un psy, pour quoi faire ?

Nous avons, tous, un cerveau, des émotions et un passé, mais avons-nous tous besoin d’un psy ?
à en juger la quantité d’antidépresseurs, de tranquillisants et de neuroleptiques vendus chaque année, il semblerait que nous soyons plus de cinq millions de personnes en France à consulter un psychiatre ! Mais est-ce de cela que nous avons réellement besoin ?

Les nouvelles thérapies qui se sont développées ces dix dernières années traduisent-elles l’inefficacité des méthodes médicamenteuses?
– ou bien un réel développement dans la compréhension psychologique de l’être humain ?
– ou encore un intérret croissant pour les thérapies naturelles ?

Ces réponses resteront en suspens, car plus qu’un article, il faudrait entreprendre une véritable étude de terrain pour se permettre d’y répondre correctement.
Les sujets que je vais tenter d’aborder ici se rapportent plutôt à la question que tout le monde se pose :

Comment s’y retrouver entre psychiatrie, psychologie, psychothérapie comportementale ou systémique ou cognitive, psychanalyse freudienne ou lacanienne ou jungienne … , et psycho-somatothérapie? 

Celui qui consulte ne souffre pas nécessairement d’une maladie mentale mais peut avoir besoin d’aide, d’écoute à propos de ce qu’il vit, des émotions qui le submergent, l’empêchent d’être heureux, voire le rendent malade.

Cette démarche devrait être saluée chez ceux qui souffrent et osent avouer leurs faiblesse sous couvert du secret professionnel d’un « spécialiste » que l’on paie… mais qui peut nous aider à nous remettre sur la bonne voie, à démêler une pelote de laine dont le bout nous a échappé?

Il peut y avoir des risques si ceux qui ont des troubles sérieux sont suivis par des personnes incompétentes. Un bon psychiatre, psychologue ou psychothérapeute s’informera toujours en première séance du suivit de la personne par un médecin généraliste. Sauf pour le psychiatre, qui est lui-même médecin, le psychologue et le psychothérapeute sont tenus de demander à la personne qui le consulte de faire un bilan chez un médecin généraliste afin de vérifier si les troubles ne sont pas liés à des causes psychiques.

Voici un petit aperçu des questions que l’on se pose souvent sur les « Psy ».

Pourquoi consulter ?

Les raisons de se lancer dans une psychothérapie sont très personnelles, mais les plus fréquentes sont :

– l’insatisfaction de sa vie avec la volonté de la changer ou de lui donner un nouveau sens,

– les problèmes de couple (disputes incessantes, manque de communication, panne de la vie intime…) ou de famille (enfants avec des problèmes, rupture avec la famille originelle…)

– les difficultés sociales (manque de sociabilité, peur de parler en public, de se faire des amis…) et professionnelles (épuisement, harcèlement, conflits au travail…) …

Mais une psychothérapie peut aussi aider des personnes atteintes de troubles du comportement, comme les troubles alimentaires ou une dépendance (au jeu, à l’alcool, aux drogues…). Il arrive aussi que des personnes consultent par épuisement lié à la proximité quotidienne d’un proche souffrant d’une pathologie psychique mais qui refuse de le reconnaître (perversion narcissique…).

Comment savoir si on a besoin de voir un psy et comment le choisir ?

Il est souhaitable de consulter dans les cas suivant :

– si on ne se sent plus capable de réaliser des tâches quotidiennes,

– si on pense que les gens autour de nous ne nous comprennent pas,

– si on a une peur panique d’affronter des situations banales,

– si on a l’impression que notre vie n’a aucun sens,

– si les problèmes envahissent notre quotidien (difficulté à dormir, envie de pleurer en permanence, irritabilité, déprime ou angoisses …)

– si l’idée de mettre fin a nos jours nous effleure régulièrement.

Le psy n’est pas là pour résoudre nos problèmes à notre place. Avant de consulter, il est nécessaire de se poser les bonnes questions :

– puis-je résoudre seul(e) ce problème?

– puis-je le résoudre avec la ou les personne(s) concernée(s)?

– Puis-je avoir l’aide et le soutien de mon entourage familiale?

– suis-je disposé(e) à m’accorder un peu de temps libre pour faire un bilan et savoir où j’en suis ?

– quel budget je suis prêt(e) à dépenser dans une psychothérapie pour me permettre d’aller mieux ?

Attention, cette dernière question est importante, car elle révèle la valeur que vous accordez à votre mieux-être!

Demandez-vous « est-ce que j’en vaux le coût ? »

Bien-sure, il n’est pas nécessaire de dépenser une somme exorbitante dans une psychothérapie, mais il s’agit de l’estime que vous vous portez à vous même, de votre amour propre, et de la place que vous vous accordez dans votre budget mensuel.

Si vous choisissez finalement de suivre une psychothérapie, il est nécessaire d’avoir une idée précise de ce qui vous conviendra le mieux.

La première chose à faire est de téléphoner à un ou plusieurs psychothérapeute(s) proche(s) de chez vous et de lui demander sa démarche, sa « méthode de travail » et d’accompagnement.
Parlez lui brièvement de votre problème et voyez l’accompagnement qu’il vous propose, demandez lui ses tarifs, et surtout sentez si vous êtes l’aise avec lui ou elle. Demandez-vous « est-ce que je suis sufisammenet en confiance avec cette personne pour lui parler de ma vie intime ? « 
Au moindre doute, à la moindre hésitation de votre part, je vous conseil de vous intérroger :
– pourquoi est-ce que je ne me sent pas à l’aise ?

– je ne fait pas confiance à celui-ci parce-que … :(par exemple,  » je ne sui spas encore prêt(e) », ou bien  « l’intonation de sa voix ne me plaît pas ».)

– si la gêne surviens par rapport au psychothérapeute, demandez-vous alors à qui il vous fait penser dans votre entourage proche, ou à quel personnage de votre enfance… Et là, il se peut que vous soyez déjà sur la piste qui vous permettra de remonter à la source du problème !

– si la gêne surviens par rapport à la démarche qu’il vous propose, cela vous permet de définir quelle méthode vous correspondra le mieux !

Il existe autant d’outils psychothérapeutiques que de profils psychologiques. Certains préfèrent des méthodes « douces » d’autre ont besoin d’une « thérapie frappante »! Certains vont avoir besoin d’être encadrés, d’autre plutôt libre dans leur expression…

– si la gêne viens du fait qu’il est trop cher, demandez lui si il peut vous orienter vers un confrère qui demande des honoraires moins élevés. Si c’est véritablement Cette méthode là avec Ce psychothérapeute-ci que vous souhaitez fair eun travail sur vous, alors élaborez-vous une cagnotte, en mettant une pièce de côté tout les jours, pour vous offrir ce cadeau !

Quoiqu’il en soit, au moindre doute, contactez un autre psychothérapeute jusqu’à trouver celui avec qui vous sentirez que vous aurez envie d’aller loin.

Le psychothérapeute est une personne extérieure qui porte un regard objectif sur la situation. Il peut vous guider pour déterminer les freins qui vous empêchent d’évoluer. Il ne faut en aucun cas que le psychothérapeute devienne lui même le frein de cette évolution !
Notez que le choix du psychiatre « parce-qu’il est remboursé » n’est pas forcément le choix le plus adapté à votre problématique.

En quoi consiste une psychothérapie ?

Le psychothérapeute a pour unique objectif d’accompagner une personne dans une quête de mieux-être, c’est-à-dire d’identité personnelle, pour l’aider à « se retrouver » lorsqu’elle traverse une période de vie obscure, confuse, après un événement traumatisant, ou après une longue période non satisfaisante…

Le travail va d’abord consisté à identifier les choses qui ne vont pas comme on le souhaiterais, les raisons de cette insatisfaction, les causes qui déclenchent le mal-être, puis il va vous aider à faire le point sur tout ce qu’il vous est possible de mettre en oeuvre pour y remédier, vos atouts, les points forts de votre personnalité, de votre vie et de votre entourage…

L’accompagnement se fait jusqu’à ce que vous soyez capable de trouver par vous-mêmes des solutions et de les mettre en oeuvre et en action avec vos propres ressources.

Tout cela se fait en parlant de SOI, de son passé, de son vécu, de ses émotions dans un entretien dirigé vers un objectif déterminé.
Ce travail implique une collaboration étroite entre vous et votre psy, une confiance réciproque et une honnêteté totale. La durée de l’accompagnement peut variée selon le problème et l’option choisie pour trouver une solution :
– jouer la carte de l’immédiateté qui consistera à trouver une solution à un problème donné. C’est le cas notamment pour lutter et sortir des dépendances, pour traiter les phobies, etc…
– détricoter le passé pour comprendre certains comportements, « décortiquer » leurs racines profondes qui peuvent être très anciennes, et tenter de modifier en profondeur votre perception des problèmes pour apporter vous-mêmes les modifications nécessaires dans votre vie et parvenir à un meilleur épanouissement général.
– analyser nos mécanismes de fonctionnementet sur le plan relationnel et affectif mis à jour par le transfert et le contre-transfert qui s’opère avec le psychothérapeute.

Ainsi, les thérapies peuvent être de durée courte (thérapies brèves), moyenne ou longue (psychanalyse).

Quelles sont les théories et qu’est-ce qui les différencie ?

Les psychothérapeutes peuvent adhérer à différentes écoles de pensée, avec des théories, des techniques et des philosophies différentes. Chacune répondant à des besoins particuliers. La liste est longue.

Parmi les plus grands courants, il y a :

L’approche cognitive et comportementale

Le fondement est « si un comportement peut être appris, alors il peut être désappris ». On apprend donc à la personne à prendre conscience de ses pensées et croyances qui ont un impact néfaste sur sa vie quotidienne et à les remplacer par d’autres, plus adaptées.
Deux grands mouvements font partie de ce courant : l’analyse transactionnelle et la programmation neuro-linguistique (PNL).
Les grands penseurs sont Bandler, Grinder, Berne, Lazarus…

L’approche psychodynamique et analytique

C’est une pratique psychanalytique dont le principe repose sur le fait que les problèmes posés par la personne résultent de conflits inconscients nés de mauvaises expériences passées. L’analyste apprend donc à la personne qu’il accompagne à sortir de son inconscient les raisons qui le poussent à agir ou à ressentir d’une manière qui ne convient pas afin de lui donner plus de liberté d’agir et de penser.
Les outils sont l’interprétation des rêves, l’analyse des pulsions ou des associations d’idées, le travail sur l’inconscient…
Les principaux représentants de ce mouvement sont Freud, Lacan, Jung, Adler…

L’approche systémique

Cette approche part du principe que les difficultés rencontrées naissent des mauvaises relations que les personnes entretiennent avec elles-mêmes et leur entourage. Le psychothérapeute va alors orienter la personne vers d’autres modes de relations avec les autres.
Les représentants de ce courant sont Rogers, Watzlawick, Bateson, Hall…

L’approche existentielle ou humaniste :

Elle se base sur le présent et considère que la thérapie elle-même est l’occasion de se montrer sous un autre jour, tel que l’on est vraiment et ainsi poursuivre une évolution qui aurait été interrompue par les évènements de la vie.
La gestalt en est la méthode la plus connue, créée par Perls, l’un des penseurs de ce courant avec Maslow, Rogers ou Ginger…

Les psy : qui fait quoi ?

Le psychiatre a une formation universitaire de médecin généraliste et s’est spécialisé ensuite dans la psychiatrie.
Il s’occupe tout particulièrement des maladies psychiques, depuis le diagnostic jusqu’au traitement qui est le plus souvent médicamenteux.
De tout les « psy », il est le seul à pouvoir prescrire des médicaments. Il s’occupe principalement des personnes souffrant de troubles graves, mettant la personne et son entourage en danger et nécessitant une hospitalisation et un accompagnement au quotidien.
Le titre de psychothérapeute est donné d’office lorsqu’il devient médecin généraliste sans avoir l’obligation de suivre une psychothérapie personnelle.

Le psychologue a également une formation universitaire basée sur la compréhension du comportement humain et les techniques destinées à aider la personne à résoudre ses difficultés existentielles, relationnelles, comportementales ou liées à des pathologies mentales. Son titre est protégé. Il est fréquemment sollicité pour assurer un suivi psychologique, évaluer des compétences, faire passer des tests utiles, par exemple des tests de personnalité, pour établir ou compléter un diagnostic. Le titre de psychothérapeute lui est donné d’office à partir du Master 2. Il n’est pas obligé de suivre une psychothérapie personnelle.

Le psychothérapeute a suivi lui-même une psychothérapie, et une formation dans une ou plusieurs écoles de psychothérapie. Il n’a pas forcément de diplôme universitaire, mais il est installé et pratique en cabinet depuis au moins 2005 (soit 5 ans d’ancienneté avant le décret de 2010 qui protège désormais le titre)

Le psychanalyste a suivi lui-même une psychanalyse et obtient d’office le titre de psychothérapeute, une fois que les membres les plus anciens de l’école du courant dont il est issu estiment que sa psychanalyse personnelle est terminée. Il peut également se former à la théorie dont il souhaite être issu.

Le psycho-somatothérapeute à suivi sa propre psychothérapie en plus d’une formation de 4 année aux psychothérapies de différents courrant. A partir de la 5ème année, il reçoit le titre de psychà-somatanalyste. C’est un diplome pluridisciplinaire obtenu par une formation dispensée par l’eepssa.
Le titre de psychothérapeute ne lui est plus accordé depuis 2010 si il n’a pas de cursus  universitaire.
(voire la vidéo sur le site http://www.psycho-somatotherapeute.fr/)

Quelle forme de psychothérapie : Individuelle, familiale ou de groupe ?

Chaque formule peut convenir, cela dépend d’une personne à l’autre.

En fonction de la personnalité, des circonstances et de la problématique, le thérapeute peut proposer un travail individuel qui consistera en un engagement régulier et/ou la participation à un groupe ou encore inviter un ou plusieurs membres de la famille…

Que se passe-t-il durant une séance ?

La première séance doit constituer une évaluation de la problématique à cerner durant la thérapie. En fonction de l’entrevue le psy déterminera le programme de traitement le plus adéquat. Il peut proposer de passer des tests, ou de répondre à des questions précises.

La personne qui consulte peut se coucher sur le fameux divan ou s’asseoir face à son psy pour parler, expliquer le problème, les implications, dire ce qu’il pense sans avoir peur d’être jugé. Ceci n’est pas évident pour tout le monde, car certaines personnes ne sont pas habituées à s’épancher.
Parfois, le psy peut relancer une piste, par exemple par rapport à ce qui a été dit précédemment en demandant d’expliquer une situation tout juste mentionnée, l’évocation d’un mot particulier prononcé, d’imaginer une situation…

Les psychothérapeutes ont de nombreux outils thérapeutiques. Ils proposent fréquemment des exercices de mise en situation corporelle, d’expression, avec des temps de paroles en fin d’exercices pour restituer le vécu, la visualisation, le ressenti… et faire des liens, ou non, avec la problématique associée.

Les consultations se font le plus souvent en cabinet, mais de plus en plus de psy interviennent à domicile ou proposent un accompagnement par téléphone ou par web-cam.

Généralement, les séances durent de 45 minutes à une heure.

Comment trouver son psy ?

Pour trouver un psy, il y a plusieurs moyens.

Tout d’abord, le bouche à oreille, en fonction des expériences de proches. Mais comme pour un médecin généraliste, celui qui correspond à l’un peut ne pas correspondre à l’autre.

Deuxième solution, si vous êtes suivi par un médecin ou un psychiatre, lui demander si il est prêt a engager cette démarche avec vous.

Troisième piste, les services de santé mentale, ouverts à tous dans un cadre pluridisciplinaire. Il y a aussi les maisons médicales au sein des quartiers qui peuvent proposer les services d’un psychothérapeute ainsi que les centres de planning et de consultations familiales et conjugales…

Concernant les psychothérapeutes qui ne sont ni médecins, ni psychiatres, ni psychologue, prenez le temps de découvrir sa méthode et sa personnalité. La formation de base n’est pas forcément un gage de qualité, car des personnes sans formation médicale peuvent être tout à fait qualifiées. Ayant vécu leur propre psychothérapie, ils sont peut-être même les mieux placés pour comprendre ce par quoi vous passez vous-même.

Lorsqu’un psychothérapeute est en exercice, il doit impérativment :

  • être adhérent à une fédération telle que la FF2P par exemple (Fédération française des Psychothérapeute et Psychanalystes) http://www.ff2p.fr/
  • être suivit régulièrement en supervision, c’est à dire suivre des réunions en groupes de psychothérapeutes animés par un « superviseur ». Il s’agit d’un psychothérapeute dont l’ancienneté, la notoriété et l’expérience sont reconnues. Là, les psychothérapeutes font le point sur leurs méthodes de travail, les avancées avec leurs patients (en préservant le secret professionnel et en respectant l’anonymat) et permettre ainsi l’amélioration des suivis et interventions de chacun.

N’hésitez pas à lui demander ces renseignements et vérifier à quelle fédération il est adhérent !

Lors des entretiens, vous pouvez aussi garder un œil critique et prendre en considération les quelques conseils prodigués par Anne-Sophie Nogaret dans son célèbre ouvrage intitulé : « Bien choisir son psy » :

• Il ne donne pas de « conseils ».

• Il n’intervient pas dans votre vie privée.

• Il ne vous impose pas de règle de vie.

• Il ne tente pas de vous faire partager ses croyances.

• Il vous fait payer un prix raisonnable.

 

Comment savoir si mon psy « me convient » ?

Si vous sentez que vous commencez à comprendre certains mécanismes de pensée et à trouver des solutions par vous-mêmes pour résoudre vos problèmes, c’est que vous avancez dans la bonne direction. Donc que votre psy, ses outils, sa méthode ou sa théorie vous conviennent.

Mais si tel n’est pas le cas, si vous ne sentez pas d’atomes crochus avec le psy, si vous constatez que vous n’avancez pas, ne vous découragez pas et cherchez-en un autre. Mais avant d’en arriver là, demandez-vous si vous êtes sufisamment entouré(e) par vos proches. En effet, lorsque nous « changeons » parce que nous « évoluons », il se peut que cela ne soit pas accepté par ceux avec qui nous vivons au quotidien. Ils ne reconnaissent pas la personne que nous sommes vraiment au fond de nous même, cette personne que nous avons enfouis pendant des années et qui est en train d’éclore… Prenez le temps de bien expliquer votre démarche, sans forcément entrer dans les détails. Et laissez vous « Être vous même » aussi en dehors des consultations !

A quelle fréquence dois-je voir mon psy ?

La fréquence des séances est le plus souvent déterminée par le psy, en fonction des progrès réalisés, voire des écoles, et peut aller de plusieurs fois par semaine à une fois par mois, par exemple.
Si lors d’un entretien, des pistes intéressantes sont lancées et doivent être approfondies rapidement, avant que l’élan ne soit interrompu, le rythme des séances peut être accéléré.
Au contraire, lorsqu’un problème est détricoté, que la personne semble voir clair, les séances peuvent s’espacer après avoir fait un bilan.

Quand prend fin une thérapie ?

Se lancer dans une psychothérapie signifie la remise en question de bon nombre de choses dans votre vie. Ceci ne se fait pas en deux coups de cuillère à pot ! Elle peut donc durer quelques semaines à plusieurs années, en fonction du ou des problèmes à régler, de leur gravité, des objectifs visés, de votre participation active, du type de thérapie et aussi de la fréquence des séances. Mais les principales avancées se feront en mettant les choses en application dans votre quotidien !

Les séances n’ont aucun caractère obligatoire : la personne peut arrêter quand elle le souhaite, en informant son thérapeute. Soit parce qu’elle se sent mieux, soit parce qu’elle ne constate aucun résultat : il vaut alors mieux en parler avec votre thérapeute.

Autre cas où la thérapie peut s’interrompre : si le thérapeute ne se sent pas capable d’aider la personne. Il peut alors la diriger vers un confrère ou un psychiatre, au cas où des troubles importants d’ordre psychiatriques sont présents. Les thérapeutes sérieux ont la capacité de les détecter.

Combien ça coûte et est-ce remboursé ?

En moyenne et en France, le tarif est de 70 euros maximum par séance.

Seules les consultations chez un psychiatre sont remboursées, avec un ticket modérateur à charge du patient. Les centres de santé mentale proposent cependant des thérapies à coût réduit.

Existe-t-il des risques de suivre une psychothérapie ?

Une psychothérapie a pour objectif de faire changer certains comportements, certaines attitudes. La personne qui suit une psychothérapie peut donc changer de comportement, d’idées. Parfois, cela peut gêner les personnes de son entourage qui trouvaient un intérêt dans l’ancienne attitude de cette personne. Par exemple, les supérieurs hiérarchiques au travail qui appréciaient sa docilité…

Des ruptures peuvent donc apparaitre si aucun dialogue ne peut être établi. Des couples peuvent aussi souffrir de ces changements, surtout si ceux-ci concernent principalement les habitudes de fonctionner du couple. Par exemple, un sursaut d’indépendance d’une femme soumise à son mari peut gêner ce dernier et remettre en question son investissement dans le couple… Mais un bon thérapeute va prévenir cela en proposant de rencontrer les deux membres du couple et proposer une conjugo-thérapie. A moins que la demande sous jacente de la dame de notre exemple est de l’aider à rompre pour quitter son mari…

Le tout est de bien dialoguer pour trouver une solution, pour que chacun retrouve un épanouissement. La psychothérapie doit apporter un « plus » dans la vie de chacun, et non pas couper la personne de son entourage…

Y a-t-il un profil du patient de psy ?

Certainement pas. Et c’est bien là une chose à retenir : n’importe qui peut être amené à consulter car nous pouvons tous être en souffrance psychologique !

Une psychothérapie est-elle efficace ?

Il n’y a pas de réponse simple à cette question, car il n’est pas facile d’évaluer objectivement l’efficacité d’une psychothérapie. Les études montrent qu’il n’existe pas une méthode thérapeutique meilleure qu’une autre. Par contre, lorsque la personnalité du thérapeute est en adéquation avec celle de la personne qu’il accompagne, la réussite est de 70%.

Source : « Un Psy, pour quoi faire? » Guide des thérapies, de la psychanalyse à la sophrologie » de Vanessa Saab, éditions Librio Santé »

ALCOOLISME : Comment s’en sortir ?

ALCOOLISME : Comment s’en sortir ?

Lorsque la vie nous fait mal, il arrive que la prise d’alcool devienne régulière… On prend un verre quand on est seul… On boit un petit coup « pour se requinquer » avant de partir au travail, pour se donner la force d’assumer la journée, pour se donner le courage de sortir de la déprime qui commence à faire sentir son enfermement… On se dit que ce n’est pas grave, que cela ne peut pas nous faire de mal… mais le comportement est là.

La dépendance est psychologique, et ne va pas tarder à devenir physiologique. Il n’est pas nécessaire de boire beaucoup et d’être ivre pour devenir dépendant à l’alcool. Il suffit de boire régulièrement, même si c’est très peu, même si les effets de l’ivresse ne se font pas ressentir !

C’est pour cela qu’il est très difficile pour la personne alcoolique de reconnaître qu’elle est dépendante et qu’elle doive penser à sortir de l’alcool. C’est un sujet encore tabou et il est très difficile d’en parler, de peur d’être « mal vu » par l’entourage, et d’avoir honte de reconnaître sa faiblesse, sa solitude, sa profonde tristesse intérieure…

Toujours est-il que plus on attend, plus il sera difficile d’en sortir, et plus la période de sevrage sera longue et pénible. Le sevrage est la période de transition comprise entre la prise d’alcool par manque psychologique et/ou physiologique et l’arrêt total de consommation d’alcool.

Cette période comprend plusieurs étapes, plus ou moins longues et pénibles selon la personne, sa consommation, sa volonté à arrêter, et l’accompagnement psychologique et social dont il peut bénéficier (environnement familial, amical et professionnel, accompagnement psychologique, groupes de paroles etc.).

La première étape : la prise de conscience. 

Comment prendre conscience de sa dépendance ?

La meilleure façon, si ce n’est la seule, est d’oser se confronter au regard des autres, tomber le masque, et se regarder en face.

Tu dis : « j’essaie juste que l’alcool n’ait pas trop de conséquences graves sur ma vie sociale comme le boulot ou les amis. C’est déjà vachement bien si j’arrive à ça… »
Je ne pense pas que ce soit la bonne solution car quand on est plongé dans l’alcoolisme, on se fout de tout (je parle pour moi).

Les conséquences, je n’y pensais pas. Alors, agir est le meilleur moyen. Aujourd’hui, je ne boirai pas et je ferai tout pour maintenir cette décision. C’est dur, très dur mais toute belle histoire commence par « 1 jour »

Patrick. pour Albert*.
Extrait tiré d’un forum de discussions. (* les noms ont été changés) 

Comment aider la personne à la prise de conscience ?

Plusieurs possibilités :

Faire un bilan sanguin. Il est primordial d’en parler avec le médecin traitant le plus vite possible et lui demander son avis.

Faire un bilan sur les habitudes alimentaires (retracer les menus et les boissons prises sur une semaine, tenir un « journal de bord »…) et noter en parallèle les ressentis psycho-corporels en lien avec les prises de repas et de boissons. Noter et décrire également les problèmes éventuels : insomnie, impuissance, irritabilité, agitation, déprime…

 Noter, quand c’est possible et le plus sincèrement possible, les évènements de la vie en lien avec le début du comportement de prise d’alcool non habituelle.

Se faire aider de ses proches, parler de son problème le plus possible sans tabou. S’entourer des personnes qui ne sont pas dans le jugement mais qui apportent une réelle écoute, un réel soutien. Si il n’y a personne dans votre entourage capable de vous offrir cela, il est primordial de demander un accompagnement psychologique et de vous inscrire dans une association. Demandez dans un hôpital de vous fournir la liste des associations près de chez vous. L’écoute et le suivi ont une importance considérable dans la prise en charge, alors que les prescriptions médicamenteuses ne font que renforcer le comportement addictif en remplaçant simplement les molécules…

La survenue d’un événement grave (accident de la route, violence incontrôlable…) sont malheureusement parfois les limites à atteindre pour que la personne prenne conscience de son problème de dépendance à l’alcool.

Quelle que soit la façon dont on prend conscience de la dépendance, c’est à la personne elle-même d’envisager son propre sevrage. Cette condition est une étape incontournable pour réussir.

La prise de conscience accompagnée d’une résilience (littéralement « résistance aux chocs ») est source de réussite.
Il s’agit de comprendre le rapport de la personne à l’alcool, dépasser le traumatisme qui a entraîné ce comportement et surtout retrouver confiance en soi et développer son amour-propre.
Ce comportement destructeur envers soi-même peut être une forme de suicide masqué, à petit feu, un rejet d’une partie de sa vie que l’on n’accepte pas, que l’on refuse d’assumer, un besoin de tout recommencer accompagné d’un sentiment d’impuissance à le faire.

Entrer en résilience, c’est dépasser un traumatisme, une blessure profonde de l’âme, une douleur intérieure qui n’arrive pas à s’exprimer… et parvenir enfin à se consoler… Se pardonner à soi-même le mal que l’on s’est fait, ou que l’on a laissé faire »… S’accorder un répit et une chance d’entrer dans une nouvelle vie, se donner une nouvelle possibilité d’être heureux. Quel que soit le niveau de dépendance, il est toujours possible de s’en sortir si on ne s’enferme pas dans le fatalisme et la culpabilité.

Il n’y a que Soi qui puisse s’offrir cela. Personne d’autre que Soi.

Alors posons-nous les bonnes questions :
« est-ce que je tiens vraiment à moi?,
suis-je mon meilleur ami ?
vais-je me laisser tomber ? »..

En toute sincérité, si l’on ne se tend pas la main à soi-même, qui d’autre le fera?

La seconde étape : se faire entourer

Souvent, la personne alcoolique ne parle pas de son problème, ni de sa souffrance. Il est pourtant très important de dépasser le sentiment de fatalisme, la culpabilité, voir le sentiment de honte, et d’accepter dans un premier temps de se faire aider. L’isolement ne va que renforcer la dépendance à la substance.

Le médecin, dans un premier temps, va évaluer  le rapport entre les troubles observés et la prise d’alcool. Puis il informe le patient de la relation entre ces observations et la maladie dépistée, de l’évolution possible si la consommation est stoppée et des risques engendrés si le patient continue de boire.

Tous les anciens buveurs admettent avoir eu une attitude de « déni » dans leur première rencontre avec le médecin. Ils refusaient d’évoquer le sujet de front car au début, « il faut se voiler la face »… C’est pourquoi lorsque l’on souhaite aider un proche qui souffre d’alcoolisme, il est essentiel de s’informer, et surtout de rester ouvert à l’écoute, au soutien, sans jugement, savoir orienter la personne vers « le bon sens » sans jouer les « moralisateurs ».
Aider une personne dépendante de l’alcool, c’est surtout être là avant, pendant et après le sevrage.

Le sevrage : l’apport de la psychologie

L’alcool est un anxiolytique puissant. C’est pourquoi il se développe souvent sur fond d’anxiété. Mais dans 90% des cas, les personnes développent un alcoolisme en même temps qu’une dépression. Dans ce cas, c’est souvent l’alcoolisme qui est vu, avant la dépression.

Le sevrage va se faire avec l’aide de médicaments. Anxiolytiques, antidépresseurs, médicaments à effet antabuse (c’est-à-dire qui dégoutent de l’alcool). Associé à une bonne hydratation et une alimentation riche en vitamines, il ne s’agit que d’un complément au suivi psychologique. Car le traitement par médicament seul ne garantit pas la réussite du sevrage. Il s’agit principalement d’un accompagnement neuro-physiologique qui permet d’éviter les effets du Délirium Tremens (tremblements, hallucinations, troubles de la conscience apparaissant après l’arrêt de la prise d’alcool chez une personne dépendante).

Le soutien psychologique est proposé en principe par le médecin généraliste, lors de la consultation. L’aide psychologique est fondamentale, qu’elle soit assurée par le médecin généraliste, un psychiatre, un psychologue… L’inscription dans une association proposant des groupes de paroles et des informations sur le sujet est également une aide précieuse.

L’accompagnement psychologique va permettre de mettre en évidence la relation qu’entretient la personne avec l’alcool. La personne va comprendre qu’il s’agit d’un état évolutif, donc qu’il est possible d’en sortir, de s’en libérer. C’est également l’occasion d’entamer un vrai dialogue, d’abord avec le psychothérapeute, mais aussi avec l’entourage.

L’hospitalisation ? 

Le sevrage est souvent proposé en service ambulatoire, c’est-à-dire que le patient n’est pas hospitalisé mais est suivi par son médecin de famille, ou alors dans un Centre d’Hygiène Alimentaire et Alcoologie s’il y en a un près de chez lui. Si le patient accepte (ce n’est jamais son entourage qui décide à sa place) et que l’indication médicale est posée, une hospitalisation peut-être proposée en unités spécialisées. L’hospitalisation est notamment préférable lorsque le sevrage est dangereux, c’est-à-dire quand la dépendance est importante et que la personne encoure des risques non négligeables (épilepsie, crises avec violence…) ou encore lorsque le sevrage en ambulatoire a échoué ou que la personne a rechuté.

Parfois, l’importance de la dépression ou de l’anxiété peut imposer une hospitalisation. Cela peut-être également le cas lors de poly-intoxications (ingestion de drogues, médicaments ou cocaïne en plus de la prise d’alcool).

On préconise également une hospitalisation si une rupture est nécessaire avec un milieu familial ou social lui-même propice à l’alcool, ou si l’entourage familial du patient est inexistant.

L’entourage

L’entourage est en position difficile car il ne doit être ni complice, ni moralisateur. Il se doit d’être ferme par rapport à la décision du patient d’entamer un sevrage. Son écoute, sa compréhension et son soutient sont primordiaux. Cependant, il ne s’agit pas d’infantiliser la personne alcoolique.

Souvent, le conjoint du malade alcoolique demande à être pris en charge car l’alcool modifie la vie de couple : c’est un peu comme une vie de couple « à 3 » qui s’est installée. Le conjoint devient obnubilé par l’alcoolisme de l’autre, qui instaure un climat d’insécurité et d’incertitude. La culpabilité, la perte de confiance en l’autre et en soi, l’impossibilité d’agir s’installent progressivement dans le couple.

Parfois, c’est le conjoint, pris dans une spirale qu’il ne maitrise pas, qui est demandeur. Sa souffrance est devenue intolérable. En dialoguant avec un médecin, en comprenant maladie alcoolique sans minimiser la situation, il est important de parvenir à reconsidérer son partenaire. Il est nécessaire d’entamer une réflexion sur les liens amoureux qu’i y avait sans l’alcool, à la vie de couple…

Ne pas enfermer l’alcoolique dans sa seule identité de malade est une façon de lui permettre de changer d’attitude.

Il est souvent préconisé que chacun des deux soit pris en charge par des personnes différentes. Si le médecin de famille prend en charge les deux personnes, il faut respecter dès le départ une stricte neutralité, et poser un cadre strict de rencontres afin de mieux gérer les périodes de crises et de découragement…

Le sevrage alcoolique est une étape importante et longue dans le parcours de la maladie. Pour que l’abstinence soit durable, l’accompagnement (médicale, psychologique, familial) doit s’inscrire dans la durée.

(article réalisé selon l’article du Dr Pascale Bonnet pour Doctissimo.fr)

Les réseaux 

Les Centres d’Hygiène Alimentaire et d’Alcoologie (C.H.A.A.), créés en 1975, sont des petites structures d’accueil spécialisées en alcoologie financées par l’Etat qui dispensent des soins gratuitement aux  » malades de l’alcool « . Ces structures d’accueil, de soins et de prévention assurent le suivi ambulatoire de toute personne confrontée, de quelque manière que ce soit et quel que soit le stade de cette alcoolisation.

Une équipe pluridisciplinaire y assure le suivi médical, psychologique et social. Demander à l’hôpital le plus proche le nom de la structure la plus proche de son domicile.

Quelques contacts

Les Alcooliques Anonymes 
plus de 400 groupes existent en France, en Région Parisienne et Province.
Contact : 
21 rue Trousseau, 75 011 PARIS, Tél. : 01 48 06 43 68
minitel : 3615 AAFRANCE

La Vie Libre
8 impasse Dumur, 92 110 CLICHY, Tél. : 01 47 39 40 80
minitel : 3615 ALCOVIELIB

La troisième étape : adopter une meilleure hygiène de vie

Ne plus acheter d’alcool chez soi, et remplacer les boissons par autant de bons jus de fruits, fabriquer des « cocktails » maison pour les grandes occasions, lorsqu’on invite des amis…

Bref, ne jamais se priver de se faire plaisir autour d’un verre lors d’un apéritif ! Arrêter de boire de l’alcool ne signifie pas éviter les moments conviviaux entre amis ! Certes, ces moments vont vous permettre de mettre votre motivation à l’épreuve ! Mais les vrais amis sont là pour vous aider et vous pouvez les inciter à prendre, eux aussi, de bonnes résolutions et adopter une hygiène de vie saine et vitaminée ! Pensez à acheter des boissons froides et chaudes pour tous les instants de la journée !

Instaurer dans votre quotidien des moments de relaxation, des ambiances à la bougie et à l’encens propices à la méditation, retrouvez les sensations de plaisirs corporels avec des massages… Le bien-être n’est pas un luxe, il est à la portée de toute personne capable de se l’autoriser… Une sortie entre amis dans un hammam peut être l’occasion de prendre soin de soi et de ceux que l’on aime en toute convivialité !

Tenir une liste des choses à faire est un très bon moyen de trouver à s’occuper lorsque l’ennui reprend le dessus. Il suffit d’avoir toujours à proximité de soi un petit carnet dans lequel on note les choses que l’on a envie de faire mais qu’on n’a pas le temps de faire tout de suite, par exemple faire la liste des livres qu’on n’a jamais trouvé le temps de lire, faire des choses qu’on a négligé depuis longtemps, comme ranger des documents, prendre un rendez-vous chez le dentiste…

Noter dans ce carnet toutes les choses que vous aurez envie de faire quand cela pourrait faire du bien : aller à la piscine, faire une randonnée, aller voir une bonne amie, aller voir une expo, un film…

La liste des choses à faire pour ne pas retomber dans l’ennui n’est pas exhaustive, à vous de la compléter !

Pensez à vous trouver des occupations pour la journée et pour les soirs ! C’est vraiment une aide formidable pour traverser les périodes de creux…


 

Pour aller plus loin : http://www.doctissimo.fr/

Comment sortir de la dépendance affective ?

Comment sortir de la dépendance affective ?

La dépendance affective,
Qu’est-ce que c’est ?

La dépendance affective est un état d’être qui apparaît lorsque l’on ne parvient pas à se détacher d’un être aimé. Tout le monde a déjà vécu cela au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que lors des premières séparations d’avec notre mère, pendant notre plus tendre enfance, parce qu’elle devait partir au travail, pour aller à l’école…

Ces expériences de vie peuvent être resté ancrés comme « un mauvais souvenir » lié à une grosse angoisse d’abandon, une peur de l’inconnu, qui tient souvent d’un manque de confiance en soi. Cette angoisse n’est souvent pas prise au sérieux par les adultes. Ainsi, l’enfant se construit en enfouissant son angoisse, qui peut en outre avoir été source de moqueries par les autres.

La dépendance affective s’exprime donc, une fois adulte, par un état de mal-être, une souffrance intérieure, liée à un fort sentiment d’abandon. C’est une forme d’angoisse, avec des moments d’agitation, des palpitations cardiaques, un immense sentiment de vide intérieur. On cherche alors à combler ce vide à tout prix en s’attachant de façon disproportionnée à quelqu’un, qui devient « mon unique raison de vivre »…

Cet état peut révéler un manque d’amour de Soi, ou un manque affectif rattaché à l’un de nos parents. Par la dépendance, on chercherait donc à combler désespérément ce vide, cette profonde tristesse. Il est difficile, dans ces conditions, de préserver son égo, son amour propre.

La personne dépendante n’arrive pas à s’aimer telle qu’elle est. Cette incapacité peut s’exprimer par de la colère ou de la rancoeur face à l’univers tout entier.
Elle peut finir par s’enferme dans une sorte de prison psychologique où elle se sent esclave d’un autre, d’un comportement ou d’une substance.

La dépendance permet de substituer le manque par l’apport d’un autre objet pour se donner l’impression de vivre dans un monde sans problème. Outre la dépendance affective, on peut devenir dépendant à beaucoup de choses (tabac, drogue, sexe, travail, nourriture…) La nourriture, par exemple, peut servir à combler un manque de tendresse et d’amour.

Comment sortir de la dépendance affective ?

La dépendance affective est avant tout visible lorsque l’on est avec l’autre dans une relation fusionnelle. Cet état, quand il ne répond pas, ou plus, de façon adéquate à notre développement personnel, peut nous amener à commettre des actes inconsidérés et difficilement maîtrisables : crises de jalousie, colères démesurées, auto-mutilation, enfermement dans la solitude, prises de décisions « sur un coup de tête » (déménagement, demande de divorce) etc.

 

1) Première étape : prendre conscience

La première chose à faire pour s’en sortir est de prendre conscience de son état de dépendance à l’autre. Cela demande beaucoup d’amour et de courage pour affronter cet esclavage qui dérange la vie, et pour le briser une fois pour toutes.

 

2) Seconde étape : reconnaître son mal-être

Ensuite, il est nécessaire d’identifier le manque que l’on vit dans sa vie. Car c’est celà que l’on cherche à fuir en se « perdant » dans quelqu’un d’autre.

Les points les plus fréquents qui permettent de détecter cet état sont :

→ Lorsqu’on ressent un grand désir de vivre et en même temps le sentiment de ne pas y arriver par soi-même.

→ Lorsqu’on se sent toujours comme un « perdant », qu’on est persuadé de ne jamais rien réussir, d’être « incapable », de ne pas avoir « sa place » dans la famille ou dans la société.

→ Lorsqu’on a tendance à s’évaluer en fonction du niveau de réussite des autres, au lieu de le faire en fonction de ses propres capacités et satisfactions personnelles. Cela nous confirme dans notre sentiment d’incapacité.

 

3) Troisième étape : retrouver la confiance en Soi

→ stopper la colère

Il faut mettre de côté la partie de « Moi » qui se sent coupable et honteuse de cette dépendance. Se juger, se flageller, en sachant qu’il faudrait plutôt changer de comportement ne fais que grandir la colère, et c’est alors plus difficile de s’en libérer.

→ traverser la peur d’échouer

C’est aussi s’accorder la possibilité de l’échec, se reconnaître dans un statut d’être humain, ni plus, ni moins.

→ affronter son passé

Trouver le courage de regarder en arrière, afin de comprendre d’où vient ce manque. Explorer son histoire, repérer l’abandon, réparer la blessure… Cela ne peut se faire qu’avec l’aide d’un psychothérapeute.

→ accepter d’être ouvert à l’inconnu

Les différents outils psychothérapeutiques qui permettront de traverser la dépendance affective sont de l’ordre du développement personnel. Le thérapeute pourra proposer au cours des séances d’accompagnement, des exercices de relaxation, de visualisations, entre-coupés de temps de parole.

Ce travail peut, à terme, aboutir à une véritable entrée en psychanalyse avec la compréhension des mécanismes affectifs que l’on a élaborés au cours de notre existence, et qui font que l’on est Soi, avec ou sans quelqu’un d’autre.

Un peu d’auto-suggestion ne fait jamais de mal non plus. Si vous vous reconnaissez dans cet article, prenez le temps de lire ce qui suit, doucement, du bout du cœur :

«  J’accepte d’être ouvert à l’inconnu, à la voie qui me mènera vers mes objectifs de Réalisation de Soi.
L’amour inconditionnel est le début de ma guérison.


Je demande aux autres, je cherche, je vérifie, je fais les premiers pas. J’apprivoise les émotions qui m’habitent car elles font partie de ma vraie personnalité.


Je recherche quelle méthode de guérison naturelle peut m’aider à me centrer, à m’harmoniser et à augmenter mes forces intérieures afin de me permettre d’intégrer avec amour les différents manques vécus durant ma jeunesse. J’apprivoise mes responsabilités graduellement et je reprends contact avec l’être divin que je suis.


Je peux ainsi sortir de ma dépendance et devenir indépendant et autonome parce que je mérite d’être aimé et que j’accepte pleinement ma valeur et mes qualités qui font de moi un être exceptionnel. »

extrait du livre de Jacques Martel
« Le grand dictionnaire des malaises et des maladies »

 

Pour aller plus loin, je vous invite à écouter le podcast de l’émission

http://www.prevention-sante.eu/podcast/la-dependance-affective/

diffusée le du 11/02/2013 sur l’émission « prévention santé »
les lundis de 20h à 21h sur Radio Malherbe Grenoble http://www.rmg38.fr/